Maël Zan, 18 ans, futur baseballer professionnel

Maël débute le judo à 6 ans. À 12 ans, lassé,  il cherche à pratiquer un autre sport près de chez lui et découvre le baseball. Dès le premier entraînement, il se passionne pour ce sport.

 Du pôle Espoir au pôle France. À 15 ans, en classe de 3e, il est repéré par le pôle Espoir de Montpellier, un centre d’entraînement permanent qui s’inscrit dans le PES (Parcours d’excellence sportive) de la FFBS (Fédération française de baseball et softball). Il devient interne au Creps (Centre de ressources, d'expertise et de performance sportive) et, en fin de 1re année, intègre l’équipe de France de baseball. Son ascension ne s’arrête pas là : « En fin d’année suivante j’ai été sélectionné au pôle France de Toulouse, une structure qui forme les meilleurs jeunes espoirs français à la compétition internationale ».

Une scolarité aménagée. Cela fait aujourd’hui 3 ans que Maël est interne au pôle France de Toulouse et poursuit son cursus alliant études et sport de haut niveau : « En plus de mes entraînements sportifs, mon emploi du temps comprend 15 heures d’enseignement par semaine dans le cadre d’un cursus aménagé qui me permet d’effectuer les classes de 1re et de terminale sur 3 années au lieu de 2. On est très encadré en cours par les professeurs, mais aussi le soir, par des surveillants qui nous aident pour les devoirs pendant l’heure d’études ».

Un pied en France, un œil vers les États-Unis. À la fin de sa 1re année au pôle France, Maël est sélectionné par la Ligue majeure de baseball des États-Unis (LMB - Major League Baseball) qui a choisi les 60 meilleurs joueurs de baseball en Europe et leur offre un entraînement de 15 jours en Allemagne, à Regensburg. La chance continue de lui sourire : « J’ai à nouveau été invité par la MLB, 2 ans plus tard, pour rejoindre cette fois-ci l’équipe World des meilleurs joueurs mondiaux. Je suis parti 2 semaines en Arizona effectuer le Arizona Fall Classic, un tournoi universitaire ». Ce tournoi est une porte d’entrée pour devenir professionnel aux États-Unis ; en effet, 300 coachs universitaires sont présents. « Nous avons joué des matchs contre des universités américaines. À cette occasion, la proposition d’intégrer une université en Arizona, pour y poursuivre mes études après mon bac, m’a été faite : c’est désormais mon objectif », assure le jeune sportif.

Autonomie et motivation, les clés de la réussite. « Il faut être autonome », conseille Maël, qui a déjà 5 ans de sport-études derrière lui : « Je suis à Toulouse alors que mes parents habitent Lyon. Ce n’est pas simple d’être loin de sa famille. De plus le rythme est dense et oblige à jongler entre les études et les entraînements. Je ne pourrais pas supporter tout cela si je n’étais déterminé à réussir. L’objectif de faire de ma passion un métier me pousse à me dépasser. Je ne peux pas non plus me permettre d’échouer car, même si je perçois des aides de la région, je suis conscient que c’est un sacrifice financier pour mes parents. Je ne suis donc pas là pour passer le temps. »

 

Source : Onisep