Éditeur / Revue | Dares |
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Type de document | Article(s) |
Parfois utilisé pour désigner des entreprises innovantes, d’autres fois pour désigner un modèle d’entreprise risqué ou pour mettre l’accent sur des entrepreneur·ses jeunes et héroïques, le mot start-up ne trouve aucune définition objective, ne correspondant à aucune catégorie juridique. Cet article propose d’apporter un éclairage sur cet objet largement médiatisé et pourtant peu étudié. En nous appuyant sur une double enquête qualitative et quantitative menée depuis 2016 auprès de fondateurs et fondatrices de start-up, nous questionnerons les prétendues spécificités du modèle des start-up en analysant les représentations qui leur sont associées. Sont-elles vraiment des entreprises plus jeunes, plus innovantes, avec un potentiel de croissance plus important que les autres ? Après avoir explicité les modes de création et de développement qui distinguent les start-up des entreprises classiques, nous montrerons qu’ils viennent renforcer les inégalités de classe et de genre, tant dans les chances d’accès que dans les chances de succès, alors même que le modèle des start-up se présente comme un modèle d’entrepreneuriat plus démocratique et méritocratique que ce qui existe par ailleurs.