L'artisanat dans les QPV des Hauts-De-France

Une étude régionale, des déclinaisons territoriales Le levier du développement économique joue un rôle majeur dans les dynamiques mises en œuvre dans les QPV (renforcement du tissu économique, redéfinition de centralités commerciales et de services...). L'artisanat est un acteur des quartiers. Il concoure, de par sa présence dans les territoires, à la prise en compte d'enjeux partagés avec la politique de la ville : - l'enjeu de la proximité. L'artisanat, acteur incontournable des quartiers, contribue au maillage et à l'animation des territoires. - l'enjeu du lien social. L'artisanat est un acteur de la vie quotidienne. Il représente un vecteur de lien social pour des milliers d'habitants des quartiers. L’artisanat régional compte 5 043 établissements dans les QPV, soit 6,1% des établissements artisanaux régionaux. L’offre artisanale est plutôt faible au regard du nombre d’habitants dans les QPV (668 000 personnes, soit 11% de la population régionale). La densité artisanale y est presque deux fois moins élevée (75,5 établissements pour 10 000 habitants contre 137 pour l'ensemble de la région). Ce constat s’explique en partie par le profil des QPV qui assurent une fonction principalement résidentielle, laissant peu de place à l’activité économique. Lorsque la fonction économique des quartiers est plus marquée, l’économie résidentielle s’inscrit davantage aux services des habitants des quartiers. L’offre artisanale se caractérise par des activités de proximité plus présentes, notamment dans l’alimentaire (16,5% des établissements en QPV contre 12,5% pour l'ensemble de la région). La création d’entreprises est dynamique mais l’enjeu de la pérennité est central dans le développement de l’artisanat dans les QPV. Le renouvellement des entreprises y est plus rapide et les entreprises plus jeunes et potentiellement plus fragiles.