L'aide à la création d'entreprise : analyse de quatre cohortes d'entreprises créées par les chômeurs

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Éditeur / Revue Centre d'études de l'emploi
Date d'édition 01/08/2015
Le Centre d'études de l'emploi a mené une étude sur l'effet de l'ACCRE (Aide aux Chômeurs pour la Création et la Reprise d'Entreprises) sur la survie de quatre cohortes d'entreprises créées en 1994, 1998, 2002 et 2006. Les données descriptives tirées des enquêtes SINE de l'Insee montrent à la fois une augmentation du nombre de bénéficiaires à partir des cohortes nées en 2002 et 2006, et une baisse de la différence dans les taux de survie, entre entreprises aidées et non-aidées. L'étude fait apparaître un effet positif et significatif de l'ACCRE sur la survie à cinq ans, pour les cohortes nées en 1994 et 1998. En revanche, pour les cohortes nées en 2002 et 2006, cet effet disparaît. L'hétérogénéité des effets de l'ACCRE est mise en évidence en distinguant le statut juridique sous lequel les entreprises sont fondées : sociétés commerciales et activités libérales, d'une part, et entreprises en nom personnel, d'autre part. Les premières sont moins attributaires de l'ACCRE, et celle-ci n'a aucun effet sur leur survie, quelle que soit la cohorte. Quant au second type d'entreprises, à partir du début des années 2000, l'effet de l'ACCRE s'annule avec la montée des créateurs attributaires des minima sociaux (RMI et ASS), parmi les entreprises fondées en nom personnel. Si l'objectif de l'ACCRE est de permettre aux personnes les plus éloignées du marché de l'emploi de "créer leur propre emploi", les résultats montrent que c'est un échec pour les entreprises créées au cours de cette période.