Portrait de Gabriel Bran Lopez, de l’élève décrocheur à l’entrepreneur social qui rassemble autour de Fusion Jeunesse

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Portrait de Gabriel Bran Lopez

Gabriel Bran Lopez a créé Fusion Jeunesse à l’âge de 25 ans à Montréal, au Québec. C’était en 2008-2009. « J’étais entrepreneur sans le savoir », confie-t-il. Comme beaucoup d’entrepreneurs, c’est dans son expérience personnelle qu’il a puisé l’idée de cette association, qui apporte dans les établissements scolaires les ressources pédagogiques pour déployer des programmes interdisciplinaires pour lutter contre le décrochage scolaire.

« J’avais moi-même été tout près de décrocher durant une bonne partie de ma scolarité », se rappelle Gabriel, qui, en menant de nombreuses conférences sur la persévérance auprès d’élèves, a réalisé que nombre d’entre eux auraient aimé pouvoir s’impliquer dans des projets entrepreneuriaux, artistiques, environnementaux ou technologiques.

Réhabiliter les passions plus que l’entrepreneuriat

Gabriel a croisé sur son chemin Jacques Ménard, PDG de la banque BMO Groupe financier Québec, très impliqué dans la réussite scolaire des jeunes, et auteur de plusieurs livres sur le sujet.

Ce mentorat avant l’heure plante des graines dans l’esprit de Gabriel, qui a créé Fusion Jeunesse pour aider les jeunes à trouver leur vocation.

L’objectif n’est pas tellement de faire de chaque jeune un entrepreneur, « mais plutôt d’éveiller les passions des jeunes, et lorsqu’ils auront une idée, que ce soit un mois ou 20 ans plus tard, qu’ils sachent que cette démarche entrepreneuriale existe », explique Gabriel.

D’ailleurs, sur la page d’accueil du site web de Fusion Jeunesse, vous ne trouverez nulle part le mot entrepreneuriat. On y parle plutôt d’apprentissage expérientiel ou de programmes pédagogiques interdisciplinaires : « il faut que le jeune parte de ce qu’il aime, pas de ce qu’il faudrait faire », poursuit l’entrepreneur social, trop longtemps fâché avec l’institution scolaire et ses devoirs. « On ne crée pas des entrepreneurs ou des salariés, on vise à donner du sens aux apprentissages », résume-t-il.

Des mentors qui ouvrent sur la diversité des métiers

Convaincu que l’éducation ne doit pas être que l’affaire de l’État, Gabriel voudrait que ce soit celle de tous, et tisse avec Fusion Jeunesse une passerelle entre l’école et des mentors issus de différentes entreprises et institutions. De quoi « ouvrir une curiosité » vers toute une variété de métiers pour les jeunes bénéficiaires.

L’ancien élève tenté par le décrochage scolaire l’assure : « Personne ne m’aurait recruté pour diriger ou gérer quoi que ce soit ». Lui qui déplore que « les systèmes éducatifs ne sont pas faits pour apprendre à vendre, à pitcher, à s’exprimer sur soi et ses aspirations » se retrouve désormais président d’une structure qui fait florès : Fusion Jeunesse emploie plus de 250 personnes et revendique un cumul de 100 000 élèves bénéficiaires de leurs programmes ; l’association intervient non seulement partout au Québec, mais aussi désormais dans deux régions françaises (Nouvelle-Aquitaine et Île-de-France ; et bientôt six autres…) et au sud du Sénégal.

Gabriel se retrouve bardé de prix et de titres honorifiques de la part du Canada, du Québec, et du monde des affaires : le New York City Journal l’a même placé en 2022 dans son top 30 des entrepreneurs à surveiller.

Le développement de Fusion Jeunesse se fait autour de quatre domaines d’intervention : arts, science / génie, design, et enfin leadership / entrepreneuriat, et avec le renfort de partenaires solides, à l’image des entreprises multinationales Ubisoft ou Bombardier.

Sans pour autant se jeter dans les bras d’entreprises non respectueuses : « On a refusé certaines offres », assure Gabriel, pour qui les entreprises « ne devraient pas être là pour vendre un produit et se positionner auprès de jeunes consommateurs ». La naissance d’une vocation reste le leitmotiv, et l’entrepreneuriat un moyen possible car « être entrepreneur, c’est avoir une idée et la transformer en action », affirme en toute simplicité Gabriel.

Gabriel Bran Lopez est intervenu aux Journées des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat organisées le 1er et le 2 décembre par Bpifrance, à Paris

Parcours

 

Gabriel Bran Lopez a créé Fusion Jeunesse à l’âge de 25 ans à Montréal, au Québec. C’était en 2008-2009. « J’étais entrepreneur sans le savoir », confie-t-il. Comme beaucoup d’entrepreneurs, c’est dans son expérience personnelle qu’il a puisé l’idée de cette association, qui apporte dans les établissements scolaires les ressources pédagogiques pour déployer des programmes interdisciplinaires pour lutter contre le décrochage scolaire.

« J’avais moi-même été tout près de décrocher durant une bonne partie de ma scolarité », se rappelle Gabriel, qui, en menant de nombreuses conférences sur la persévérance auprès d’élèves, a réalisé que nombre d’entre eux auraient aimé pouvoir s’impliquer dans des projets entrepreneuriaux, artistiques, environnementaux ou technologiques.

Réhabiliter les passions plus que l’entrepreneuriat

Gabriel a croisé sur son chemin Jacques Ménard, PDG de la banque BMO Groupe financier Québec, très impliqué dans la réussite scolaire des jeunes, et auteur de plusieurs livres sur le sujet.

Ce mentorat avant l’heure plante des graines dans l’esprit de Gabriel, qui a créé Fusion Jeunesse pour aider les jeunes à trouver leur vocation.

L’objectif n’est pas tellement de faire de chaque jeune un entrepreneur, « mais plutôt d’éveiller les passions des jeunes, et lorsqu’ils auront une idée, que ce soit un mois ou 20 ans plus tard, qu’ils sachent que cette démarche entrepreneuriale existe », explique Gabriel.

D’ailleurs, sur la page d’accueil du site web de Fusion Jeunesse, vous ne trouverez nulle part le mot entrepreneuriat. On y parle plutôt d’apprentissage expérientiel ou de programmes pédagogiques interdisciplinaires : « il faut que le jeune parte de ce qu’il aime, pas de ce qu’il faudrait faire », poursuit l’entrepreneur social, trop longtemps fâché avec l’institution scolaire et ses devoirs. « On ne crée pas des entrepreneurs ou des salariés, on vise à donner du sens aux apprentissages », résume-t-il.

Des mentors qui ouvrent sur la diversité des métiers

Convaincu que l’éducation ne doit pas être que l’affaire de l’État, Gabriel voudrait que ce soit celle de tous, et tisse avec Fusion Jeunesse une passerelle entre l’école et des mentors issus de différentes entreprises et institutions. De quoi « ouvrir une curiosité » vers toute une variété de métiers pour les jeunes bénéficiaires.

L’ancien élève tenté par le décrochage scolaire l’assure : « Personne ne m’aurait recruté pour diriger ou gérer quoi que ce soit ». Lui qui déplore que « les systèmes éducatifs ne sont pas faits pour apprendre à vendre, à pitcher, à s’exprimer sur soi et ses aspirations » se retrouve désormais président d’une structure qui fait florès : Fusion Jeunesse emploie plus de 250 personnes et revendique un cumul de 100 000 élèves bénéficiaires de leurs programmes ; l’association intervient non seulement partout au Québec, mais aussi désormais dans deux régions françaises (Nouvelle-Aquitaine et Île-de-France ; et bientôt six autres…) et au sud du Sénégal.

Gabriel se retrouve bardé de prix et de titres honorifiques de la part du Canada, du Québec, et du monde des affaires : le New York City Journal l’a même placé en 2022 dans son top 30 des entrepreneurs à surveiller.

Le développement de Fusion Jeunesse se fait autour de quatre domaines d’intervention : arts, science / génie, design, et enfin leadership / entrepreneuriat, et avec le renfort de partenaires solides, à l’image des entreprises multinationales Ubisoft ou Bombardier.

Sans pour autant se jeter dans les bras d’entreprises non respectueuses : « On a refusé certaines offres », assure Gabriel, pour qui les entreprises « ne devraient pas être là pour vendre un produit et se positionner auprès de jeunes consommateurs ». La naissance d’une vocation reste le leitmotiv, et l’entrepreneuriat un moyen possible car « être entrepreneur, c’est avoir une idée et la transformer en action », affirme en toute simplicité Gabriel.

Gabriel Bran Lopez est intervenu aux Journées des pratiques pédagogiques en entrepreneuriat organisées le 1er et le 2 décembre par Bpifrance, à Paris.