Le top 5 des conseils pour travailler dans une start-up environnementale

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Les problématiques liées à l'environnement vous passionnent, mais vous ne vous projetez pas pour autant dans un grand groupe du secteur. Vous songez plutôt à créer votre propre structure ou à rejoindre les rangs d'une start-up ?
Voici cinq conseils de jeunes qui ont déjà sauté le pas.

"Créer sa start-up sur une thématique du développement durable est un bon créneau : c'est une problématique qui touche de plus en plus la société", affirme Alexandre Bellage, 23 ans, en année de césure après un M1 sciences de gestion à Paris 2. Il est le co-fondateur d'Optimiam, une application qui aide à réduire le gaspillage alimentaire. Les commerçants y proposent des offres "flash" sur leurs produits dont la date de péremption approche. "Beaucoup d'associations existent déjà sur cette thématique, mais la start-up nous donne l'avantage de pouvoir se fixer des objectifs concrets à atteindre, avec une problématique de clients", justifie-t-il.

1. Avoir un projet rentable

Pour Clément Le Bras, co-fondateur de Lilo, un moteur de recherche qui permet de financer des initiatives à l'impact social ou environnemental, "il est très important de s'assurer que son projet est viable économiquement, même si ce n'est pas le but initial lorsqu'on se lance dans le développement durable". Vaste tâche en ce qui concerne l'entrepreneuriat social. "Ce marché n'est pas encore très mûr, il n'est pas évident de trouver son modèle économique", souligne Jean Moreau, 32 ans, co-fondateur de Phenix. Cette start-up donne une deuxième vie aux invendus alimentaires de la grande distribution depuis début 2014, en les redistribuant à des associations ou en envoyant le reste pour nourrir des animaux.

2. Garder son identité "développement durable"

L'une des difficultés de la start-up, c'est de "garder son identité liée au développement durable, tout en évoluant dans une société carbonée", souligne Clément, 26 ans, diplômé de l'École des Mines de Paris. La moitié de l'argent gagné avec Lilo est ainsi reversé aux projets associatifs sélectionnés. Les serveurs utilisés devraient bientôt fonctionner avec des énergies renouvelables, "même si cela coûte plus cher", concède le co-fondateur du moteur de recherche.

3. Se faire accompagner

"Il est essentiel de bien se faire accompagner, en faisant appel aux structures qui existent déjà, les incubateurs ou certains organismes en lien avec sa thématique", conseille Alexandre. Optimiam a ainsi été aidée par l'incubateur HEC et l'accélérateur StartUp42. En se lançant dans une start-up, il faut être notamment conseillé sur l'aspect juridique de son projet, ou encore sur les normes d'hygiène ou la chaîne du froid lorsqu'il s'agit de projets sur le gaspillage alimentaire.

4. Être prêt à s'investir à 100 %

Dans le secteur du développement durable, "il est primordial d'être calé sur son sujet au maximum, et de bien savoir en parler, car c'est un domaine dans lequel il peut être difficile de convaincre et de s'imposer pour faire changer les mentalités", témoigne Anaïs Gilbert, 21 ans, étudiante en 2e année à l'Ensi Poitiers. Avec d'autres élèves de son école, elle a créé la start-up Les Trophées de l'écomobilité, avec l'aide de l'association EPA (Entreprendre pour apprendre). Ils ont organisé un événement autour des véhicules électriques pour montrer leur performance avec un circuit et des stands pédagogiques. "Le plus dur est de trouver un concept attractif pour sensibiliser", confie Anaïs.

5. Prouver son engagement

Clément assure que l'engagement associatif est vraiment un plus : "Cela montre que l'on est sensible aux problématiques environnementales, que l'on adhère aux valeurs de la start-up." Pour Jean, il faut "se renseigner sur l'esprit de l'entreprise, car dans le développement durable on cherche avant tout des personnes passionnées par notre thématique, pas des techniciens". Il conseille aussi de "montrer qu'on a un réseau, que cet écosystème nous est familier".

Source : L'Etudiant