
Si l'urgence climatique pousse à repenser nos modes de construction, le télétravail, le vieillissement de la population... sont autant d’opportunités d’activité pour les plâtriers-plaquistes. En effet, ce métier joue désormais un rôle incontournable dans l’entretien et la rénovation du bâti, pour en améliorer l’isolation, en réduire la consommation énergétique et apporter un confort durable. Riche de son savoir-faire technique, le métier de plâtrier-plaquiste se transforme profondément dans ses pratiques et s’ouvre à de nouveaux profils, notamment les femmes et les personnes en reconversion professionnelle.
La densification du marché de la plâtrerie-plaquisterie en France
Avec le déploiement de la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) et l’accent mis par l’État sur la rénovation thermique des bâtiments, le marché de la plâtrerie-plaquisterie offre de belles perspectives aux futurs entrepreneurs. De la rénovation énergétique des bâtiments résidentiels, publics et privés, à l’amélioration du confort intérieur et à l’adaptation des logements aux nouveaux modes de vie (télétravail, maintien des seniors à domicile...), le marché de la plâtrerie-plaquisterie composé essentiellement de petites structures, s’est densifié sur les dix dernières années : le nombre total d’entreprises dans les secteurs des « Travaux de plâtrerie » et des « Travaux d’isolation » est estimé respectivement à près de 5 000 et plus de 1 000 en 2024 en France.
Le plâtrier-plaquiste assure des missions variées, à l’intérieur comme à l’extérieur des bâtiments, qu’ils soient neufs ou anciens. Il pose des enduits, des plaques de plâtres et des matériaux isolants. Certains se spécialisent dans les travaux d’aménagement et de finition des intérieurs pour devenir staffeur-ornemaniste (notamment dans la rénovation des bâtiments anciens) ou staffeur-stucateur (par exemple pour réaliser des intérieurs modernes).
Une profession qui fait face à de nouveaux défis
Le secteur du bâtiment vit depuis quelques années de profonds changements, dans le cadre d’une montée des préoccupations environnementales mais aussi d’une réglementation thermique qui veut favoriser la sobriété énergétique (avec des matériaux peu émetteurs de gaz à effets de serre - ou GES - comme les matériaux biosourcés) ainsi que le tri et la collecte des déchets mais aussi le recours au réemploi des matériaux (Responsabilité élargie du producteur ou REP).
Dans ce contexte, l’avenir du bâtiment en France semble se diriger davantage vers la rénovation et l’entretien de bâtiments existants que vers la construction neuve. Quant au champ de compétences des plâtriers-plaquistes, il s’étoffe avec l’usage de ces matériaux biosourcés et de techniques d’isolation avancées, mais aussi grâce à des outils faisant appel à de l’intelligence artificielle, qui leur apportent des gains de productivité, mais aussi de l’aide pour la promotion de leur activité et la gestion de leur entreprise.
Au-delà des challenges à relever en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), de gestion des déchets ou encore d’utilisation de matériaux recyclés, un défi central s’annonce pour la profession : changer ses habitudes en travaillant plus étroitement avec les autres corps de métier. C’est une nécessité dans un contexte de changements importants en matière de produits, de techniques, d'organisation et de marchés, quand, dans le même temps, le prix des matières premières et de l’énergie ne cesse d’augmenter.
Des propriétaires et l’État français de plus en plus sensibles à la rénovation énergétique
La demande pour la rénovation énergétique des bâtiments devrait croître face à l’urgence climatique. Traditionnellement composée de propriétaires de bâtiments résidentiels, la clientèle évolue avec une augmentation significative de la demande du côté des collectivités locales et des entreprises. Les seniors cherchent, quant à eux, à adapter leur logement pour continuer à vivre chez eux et les plus jeunes acheteurs de biens immobiliers sont influencés par les nouveaux enjeux écologiques.
Et comme pour tous les métiers du bâtiment, l’enjeu de décarbonation se situe surtout dans la rénovation du bâti ancien, qui est constitué de nombreuses passoires thermiques : environ 5 millions de résidences principales et 2 millions de résidences secondaires ont une étiquette énergie au plus bas, de niveau F ou G. Dans ce contexte, l’État français souhaite que de nombreux logements soient rénovés chaque année et depuis le 1er janvier 2025, les contrats de location concernant des logements classés G sont interdits. Il a également lancé un plan de rénovation énergétique du bâti scolaire, et concernant les bâtiments tertiaires, il a fixé des obligations avec notamment le décret tertiaire.
Pour les plâtriers-plaquistes, comprendre, se former et s’adapter à ces changements est essentiel pour démarrer et prospérer dans ce secteur.
Le dossier Projecteurs, une ressource précieuse
Toutes les informations de cet article sont extraites du dossier Projecteurs Plâtrier-Plaquiste. Ce dossier contient des éléments pour réaliser une étude de marché, à savoir une analyse des tendances, des informations sur la communication, les canaux de vente, les locaux, l’équipement, la réglementation, différentes données financières ainsi que des contacts utiles. Il offre les clés nécessaires pour mettre à jour ses connaissances sur le marché de la plâtrerie-plaquisterie en France et le métier de plâtrier-plaquiste.
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