Le Cozy Corner : comment rebondir après un succès précoce

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« Notre plus gros challenge, c’est que tout est allé très vite », explique Marine Gérard, co-fondatrice du Cozy Corner qui revend aux particuliers, lors de ventes éphémères ou sur leur site internet, les meubles dont les professionnels veulent se débarrasser. Créée en 2017, la startup a très vite intégré Station F. En 2018 elle a remporté le Grand Prix Pépite Tremplin. « On a eu un an d’euphorie. Le creux de la vague a été difficile à gérer ».

Un projet innovant très vite remarqué

Parti d’un projet étudiant, Le Cozy Corner s’est rapidement distingué comme étant un projet novateur. « Il se passe vraiment quelque chose autour de notre idée. Nous sommes les premières à proposer ce type de service aux hôteliers et professionnels » exprime Marine. Le concept, elles l’ont trouvé grâce à la famille de Solène Seiler, deuxième co-fondatrice, qui travaille dans le secteur de l’hôtellerie. « Étant étudiantes, on a constaté qu’il était compliqué d’acheter du mobilier de façon responsable tout en respectant un budget limité ». En MBA Communication et Marketing Stratégique à l’EFAP, elles participent à un concours, l’Australian e-Challenge en 2017. Le concept plaît au jury et les deux meilleures amies arrivent à la 3e place. « On s’est dit qu’il fallait tenter l’expérience. On a troqué notre stage de fin d’études par la création de notre entreprise ». En octobre 2017, Le Cozy Corner est né, « un mois plus tard on signait notre premier client, la Maison Options ».

Rester motivées pour mieux se relancer

Le projet connaît un succès précoce. En un an, Le Cozy Corner remporte le Grand Prix Pépite 2018 et intègre le Founders Program de Station F. « En six mois, on avait déjà fait quatre ventes. On a rapidement gagné en notoriété. On nous contactait uniquement grâce au bouche-à-oreille ». Après l’enchainement de ces succès, les deux fondatrices doivent trouver un moyen de garder le cap « On travaille beaucoup sur le démarchage, technique de vente que l’on apprend au fur et à mesure. On essaye aussi de se diversifier en contactant différents acteurs susceptibles de nous accompagner dans notre développement. Il nous faut un maximum de contacts » développe Marine.

Les jeunes entrepreneures misent sur plus de communication et une plus grande visibilité dans les médias. « L’année dernière on a eu droit à une chronique dans la Matinale de RMC, nos téléphones n’ont pas arrêté de sonner ». Pour se donner un nouvel élan, Marine et Solène pensent à agrandir l’équipe et se renseignent sur une éventuelle levée de fonds. Marine, qui avait obtenu un stage à Singapour après ses études, a décidé de tout miser sur ce projet. « On sait que notre service est innovant, nous y croyons dur comme fer » 

Une démarche sociale et environnementale

Donner une seconde vie au mobilier dont les professionnels n’ont plus besoin participe à l’économie circulaire et « permet aux entreprises et hôtels d’enrichir leur discours RSE ». Toujours dans une démarche sociale, Marine et Solène misent principalement sur des ventes éphémères physiques. « Rencontrer les clients et échanger avec eux, c’est toujours plus enrichissant que des ventes en ligne. On aimerait lier les deux avec 4 à 5 ventes éphémères par an et le reste en ligne », conclut Marine.
 

Janvier 2020