Dominique Imbert fondateur de Pierres d’histoire, senior et entrepreneur passionné

Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans ce projet ? 

Dominique Imbert : J’avais une carrière toute tracée de chef d’entreprise dans la distribution spécialisée, mais je me suis découvert sur le tard une passion pour l’architecture. Avec mon parcours diplômant, j’ai probablement laissé de côté mon attirance pour le beau. Si c’était à refaire, j'aurais probablement choisi d’être architecte. Je suis un homme de terrain et de travaux. J’adore transformer, et plus que tout, faire revivre les lieux. C’est ainsi que j’ai créé Pierres d’histoire, nouveau concept d’hébergement offrant des séjours de rêve, en famille, entre amis ou entre collègues, dans des maisons restaurées avec grand soin, dans le respect de leur histoire.

Quels ont été les éléments déclencheurs ? 

Dominique Imbert : J’ai d’abord découvert grâce à des amis anglais The Landmark Trust, marque de location de maisons historiques, qui m’a fasciné. J’ai beaucoup étudié ce qu’ils faisaient, j’ai observé l’engouement du public pour leurs lieux et surtout la beauté architecturale de tout ce qu’ils proposaient. Parallèlement, j’ai restauré pour moi-même une maison d’architecte des années folles. J’ai ensuite fait des rencontres avec des personnes qui avaient dédié leur vie à des propriétés et en avaient fait de véritables bijoux. La conjonction de ces 3 éléments m’a donné envie de mettre mes compétences de chef d’entreprise au service d’une cause que je trouvais juste et belle.

Quel est le modèle économique ? 

Dominique Imbert : Pierres d’histoire exploite des propriétés historiques après les avoir restaurées. Nous vendons des séjours ou des évènements  dans des lieux plutôt haut de gamme, mais pas "de luxe". Nous ne sommes pas dans le monde du "show off", mais dans celui de l’authenticité, de la beauté, de la noblesse des matériaux, de la tradition. A l’intérieur de nos maisons, nous offrons un niveau de confort digne des meilleurs hôtels. Grâce à un parcours largement digitalisé, les séjours de nos clients se font en autonomie. Nous leur offrons des services grâce à des prestataires locaux, par exemple des petits déjeuners ou des livraisons de repas. Nos prix moyens par nuitée et par personne sont de l’ordre de 100 euros. La durée moyenne de séjour est de 3 jours et ne cesse de grimper. Nous constatons que nos clients aiment rester dans nos maisons, comme s’ils s’y sentaient chez eux.

C’est la première fois que votre activité professionnelle vous fait réellement vibrer ? 

Dominique Imbert : J’ai eu des expériences passionnantes, mais il est vrai que jusque-là, je n’avais jamais vibré sur le produit lui-même. Développer Pierres d’histoire est enthousiasmant même s’il faut reconnaître que le quotidien n’est pas de tout repos. Gérer de l’hébergement impose de surveiller les coûts et d’assumer une partie d’intendance assez rébarbative. J’ai la chance d’être entouré d’une équipe passionnée dont la moyenne d’âge est inférieure à 30 ans. Entre un senior qui a l’expérience et le recul et les plus jeunes, qui maîtrisent les outils pour faire progresser l’entreprise, nous formons une équipe efficace !  

Et aujourd’hui, comment se déroule l’activité dans ce contexte particulier ? 

Dominique Imbert : Nous consolidons nos performances actuelles que nous considérons comme très bonnes puisque, pour notre deuxième année d’exploitation, nous frôlons les 50 % de taux d’occupation, malgré la crise sanitaire. Sur notre parc actuel composé d’une vingtaine de maisons, nous visons d’atteindre assez rapidement un taux d’occupation de 60 % sur 365 jours. A long-terme, nous visons une cinquantaine de propriétés à la marque Pierres d’histoire, soit plusieurs centaines de maisons.

Décembre 2021