Agriculture urbaine

Un métier ancien qui attire  

L’agriculteur urbain s’inscrit dans une tradition ancienne : agriculture et ville ont toujours été très proches, du fait de l’absence de moyens de transport rapides. Oubliée des Trente Glorieuses, période de déconnexion entre les lieux de production et de consommation alimentaire, l’agriculture urbaine (aussi appelée AU) a regagné du terrain depuis les années 1970. Depuis le début du XXIe siècle, elle suscite des vocations, chez les jeunes en formation initiale, et les moins jeunes, comme les personnes en reconversion professionnelle. Tous sont en quête de sens et parfois désireux de se lancer sur une petite surface avant de s’installer en zone moins dense.

Des profils, des lieux d’implantation et des services variés

Être agriculteur urbain exige de posséder de nombreuses compétences et connaissances (agronomiques, juridiques, administratives, informatiques, logistiques, marketing…), d’être un bon animateur et d’être très convaincant pour obtenir des financements, ou de former une équipe pluridisciplinaire. Au-delà de la production alimentaire qui peut être très diverse (fruits, légumes, œufs, poissons, miel, plantes aromatiques, médicinales, fleurs coupées…), l’agriculture urbaine fournit aussi plusieurs services aux habitants des villes : apprentissage du bien-manger, aménagements paysagers, atténuation des îlots de chaleur, régulation des eaux pluviales, gestion des biodéchets, reconnexion au vivant par la présence des plantes…

Un modèle économique propre à chaque projet

Si des initiatives voient régulièrement le jour, la profession d’agriculteur urbain est encore jeune. Elle donne naissance à de nouvelles entreprises, la plupart du temps en lien avec l’économie sociale et solidaire (ESS). Ces sociétés ont une activité diversifiée à destination des particuliers, des entreprises et des collectivités locales. Certaines fermes urbaines reposant sur des modèles très technologiques, à haut rendement et centrées exclusivement sur la production agricole apparaissent également, souvent à la lisière de villes moyennes ou de grandes villes.

Agriculteur urbain : un métier de réseau, avec des innovations à venir 

Comme l’agriculture traditionnelle, l’agriculture urbaine a besoin d’être soutenue pour se développer. Le modèle économique, fragile, nécessite de travailler en réseau, avec les collectivités locales qui donnent accès à leur foncier. Ce sont également des bailleurs, des architectes, des promoteurs, des mécènes mais aussi des citoyens que les porteurs de projet doivent convaincre, au service du bien commun et de la résilience des territoires. La recherche universitaire travaille également sur l’agriculture urbaine pour l’aider à trouver son modèle économique et améliorer ses sols.

Sommaire

En bref : nos conseils pour aller à l’essentiel, les chiffres-clés.

Définition de la profession : périmètre de l’activité, aptitudes nécessaires, codes APE de la NAF, lexique.

Éléments de l’étude de marché : état des lieux et évolution du secteur, créations et défaillances d’entreprises, tendances, clientèle, concurrence, communication.

Moyens pour démarrer l’activité : ressources humaines, formations, lieux d’implantation des fermes urbaines, équipements et investissement de départ.

Éléments financiers : prix de vente et chiffre d’affaires, rendements et rentabilité, charges d’exploitation, financements et aides.

Réglementation : règles et usages de l’activité, conditions d’installation, structure juridique, TVA, démarches qualité.

Contacts et sources d’information : organismes utiles, salons et évènements, études, ouvrages, revues, médias.