Les stages pour adultes : tester une activité avant de vous lancer

Aussi appelés "Périodes de mise en situation en milieu professionnel" (PMSMP), les stages pour adultes permettent de découvrir un métier et de confirmer un projet professionnel. Ils ont été créés pour favoriser l’accès à l’emploi ou sa sécurisation. Cela concerne donc également les reconversions pour création d’entreprise. 

Une démarche proactive pour laquelle seul le bénéficiaire peut être à l’origine de sa mise en place. 

Une opportunité de découverte à ne pas sous-estimer et qui pourrait éviter bien des déconvenues.  
Par exemple, vous rêver de devenir boulanger… Mais êtes-vous prêt à supporter de travailler selon des horaires décalés et en position debout pendant plusieurs heures d’affilée pour regarder dorer le pain ? Le seul moyen de le savoir est de tester votre aptitude à cette activité avant de vous lancer.

Sur un plan juridique, ce stage à l’âge adulte est assimilé à une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP), soit l’occasion de tester un métier pendant 80 heures. La signature d’une convention d’un mois renouvelable une fois est obligatoire pour pouvoir effectuer ce type de stage. 

Pour qui ? Tout le monde  

Âge obligatoire ? Pas de contrainte liée à l’âge. Néanmoins, cela ne concerne pas les étudiants. L’âge définit l’organisme d’accompagnement. (Exemple, les missions locales pour les moins de 26 ans). 

Rémunération ?  Le bénéficiaire n’a pas le statut d’employé de la structure d’accueil et il n’est pas rémunéré par elle. 

Durée ? De 1 jour à 1 mois de date à date effectué de manière continue ou discontinue et renouvelable sous conditions exceptionnelles, si l’objectif fixé n’a pas été atteint, soit un total de 2 mois maximum sur 12. 

Statut ? Le bénéficiaire conserve le statut qu’il avait avant de commencer son stage. Les salariés retrouveront leur poste à l’issue de ce dernier. Un bénéficiaire salarié en insertion des SIAE ou en contrat aidé peut effectuer une PMSMP soit en maintenant son contrat de travail soit pour répondre à des cas particuliers soit par suspension. Dans les deux cas, le bénéficiaire réintègrera son poste de travail ou un poste équivalent au terme de la période. 

Cette période d’immersion s’adresse à tout le monde, à condition d’être accompagné. 

Personnes sans activité en parcours d’insertion dont :   

• demandeurs d’emploi, inscrits ou non auprès de Pôle emploi. Cela peut donc concerner les personnes ayant un projet de création d’entreprise ; 
• jeunes en demande d’insertion suivis par les missions locales ; 
• demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés, accompagnés par Pôle emploi ou un Cap emploi ;
• bénéficiaires du RSA, au titre des actions mises en œuvre dans le cadre de leur contrat d’engagements. 

Personnes en activité engagés dans une réorientation professionnelle : 

• salariés engagés dans une démarche active de recherche d’emploi, inscrits à ce titre à Pôle emploi, notamment dans le cadre d’anticipation de difficultés économiques ;  
• salariés ayant entamé des démarches pour bénéficier d’un dispositif de démission-reconversion auprès d’un des organismes attitrés. Ce dispositif concerne les personnes en reconversion visant le salariat ou la création d’entreprise ;
• salariés dans le cadre d’une démarche de maintien dans l’emploi ou de reconversion ; 
• salariés accompagnés par les structures de l’IAE (Insertion par l’Activité Economique), directement prescriptrices ; 
• travailleurs handicapés accueillis en ESAT (Etablissement et service d’aide par le travail) ou salariés d’entreprises adaptées ; 
• salariés en parcours emploi compétences, prescrit dans le cadre du contrat unique d’insertion (CUI) ; 
• salariés menacés d’inaptitude dans le cadre d’une démarche de maintien dans l’emploi ou de reconversion ; 
• salariés engagés dans une démarche active de recherche d’emploi, inscrits à ce titre à Pôle emploi, notamment dans le cadre d’anticipation de difficultés économiques. 
  Ces dernières personnes énumérées doivent se rapprocher d’une structure d’aide à l’emploi et à l’insertion comme la mission locale, Pôle emploi ou encore une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE). 

• Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi ; 
• Missions locales pour les - de 26 ans ; 
• Cap emploi pour les personnes en situation de handicap ; 
• structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) pour les salariés en insertion ; 
• autres prescripteurs (conseils départementaux, organismes de préparation à l’apprentissage, etc.) 

La seule condition est d’être inscrit dans un des organismes précités. Ces derniers définiront avec le bénéficiaire l’adéquation entre la demande de stage immersif et le projet professionnel. Ainsi, au cas par cas, l’organisme pourra valider la démarche et fournir une convention (formulaire 13912*04) conclue entre le bénéficiaire, l’entreprise d’accueil et l’organisme prescripteur.  

Si vous avez choisi d’en informer votre employeur, il doit également signer cette convention. 

Vous n’avez pas l’obligation d’en informer votre employeur. Cependant, vous devez vous assurer que cela n’empiètera pas sur vos heures de travail. La couverture santé est assurée par l’organisme prescripteur. 

Pourquoi en informer votre employeur ?  

Cela vous permettra d’effectuer votre stage sur vos heures de travail tout en conservant votre rémunération et couverture santé.  
Si ce dernier refuse, vous pourrez alors le faire sur votre temps personnel, sans rémunération. 
Dans les deux cas, vous retrouverez votre emploi à l’issue du stage. 

Sources : 

Périodes de mise en situation en milieu professionnel - PMSMP - Ministère du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion (travail-emploi.gouv.fr)