Cédric Phojo, l'entrepreneur qui chouchoute ta com !

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de devenir entrepreneur ?

Mon envie est née de mon parcours scolaire/professionnel qui m’a permis de développer des compétences entrepreneuriales et a révélé chez moi un véritable besoin d’indépendance. A l’époque, les filières professionnelles étaient moins bien perçues qu’aujourd’hui. De mon point de vue, cela a été une vraie chance, qui m’a permis à la fois de côtoyer rapidement le monde de l’entreprise et de me forger une identité professionnelle pour relever de grands défis.
Par exemple, pendant ma première année de BTS, j’avais déjà en tête de devenir organisateur indépendant de soirées événementielles. Je suis néanmoins passé par le salariat pendant quelques années en multipliant les postes avec des expériences riches et variées qui ont renforcé mon envie d’entreprendre, de créer ma propre opportunité. Je suis d’un tempérament plutôt fonceur et aventurier... Relever des challenges, c’est ce que j’aime !

Vous avez été soutenu par votre famille ?

Ma famille a eu du mal à comprendre mon envie d’entreprendre. Cela est compréhensible car il n'y avait pas d'entrepreneurs. La notion de prise des risques ne fait pas partie de leur ADN. Apprendre que je passais "du côté de l’indépendance" fut donc perçu comme une source d’anxiété et de perplexité. À leur niveau, c’était tout simplement de l’inconscience ! Je me rappelle d’ailleurs le jour où j’ai dit à ma mère : "Maman, je me lance pour être indépendant". Elle m’a répondu "Pourquoi ne trouves-tu pas un emploi normal ?"
 

Vous êtes donc le premier de votre famille à avoir pris votre destin en main…

Oui et j’en retire une certaine fierté. Pour retracer rapidement mes aventures, j’ai tout d’abord travaillé avec un ami sur un projet de plateforme touristique "My Traveler’s Community", un mélange de Couchsurfing, de Facebook et d’Instagram. Ce projet avait retenu l’intérêt des offices de tourisme et d’autres acteurs de la profession. Par contre, devant l’importance des investissements technologiques à réaliser, nous avons dû y renoncer.
J’ai alors décidé de revenir à mes premières amours "la communication" et je me suis lancé dans un premier temps en tant qu’indépendant avec le statut d’auto-entrepreneur.

Pourquoi avoir choisi le régime de l'auto-entrepreneur ?

Cela me semblait le plus simple. Ce statut m’a permis de tester mon idée, mon marché et mes capacités à entreprendre. C’est un excellent moyen de se former au métier d’entrepreneur ! J’avais une vision de ce que je souhaitais proposer mais je n’avais aucune idée de la stratégie de mon offre de services. J’ai pris le temps de construire une identité de marque forte et un positionnement correspondant aux attentes de ma cible, à savoir les jeunes entreprises que l’on appellera un an plus tard Startups. Durant cette période, j’ai appris à travailler mes devis, à affiner mes points d’argumentation, à prospecter… et je me suis surtout constitué un réseau de qualité. Mais ce régime, du fait de ses spécificités fiscales, a des limites. Devant mon besoin de "grandir", j’ai délaissé mon statut d’auto-entrepreneur au profit de la SAS, statut plus flexible et parfait pour, à mon tour, lancer ma startup dans les relations presse. Il s’agissait d’un site de rencontre entre journalistes et startups. Cette belle aventure a duré 2 ans.

Puis, vous avez rebondi avec Chouchoute Ta Com…

Oui, après une pause d’un an et demi, l’appel de l’entrepreneuriat s’est de nouveau fait sentir avec une nouvelle idée : adapter les codes du relooking vestimentaire aux entreprises... pour leur communication ! Ainsi est née Chouchoute Ta Com, l’agence agitatrice d’influence et de créativité événementielle. Le concept est adaptable à de nombreux secteurs, mais nous avons décidé, dans un premier temps, de dédier notre expertise aux acteurs du digital lifestyle et des secteurs dits "plus classiques" dont l’hôtellerie/restauration/nouveaux spiritueux et certaines institutions privées/publiques.

Pouvez-vous en faire le pitch ?

Chouchoute Ta Com, c’est la nouvelle agence qui te permet de rendre ta communication sexy et de la transformer en apports commerciaux. Pourquoi cette proposition ? Les entreprises négligent leur communication d’image et de message en misant tout sur leurs objectifs mercantiles. Parce que la communication dépasse aujourd’hui les frontières de la simple notoriété, nous nous insérons dans l’hémisphère de toutes ces entités qui veulent vendre par la communication. Pour faire sens dans cette approche, nous intégrons tous les codes des relookeurs de style vestimentaire, ce qui consiste à valoriser l’intérieur et l’extérieur. Nous faisons la même chose mais au profit des entreprises et au travers d’une communication corporate efficace et intelligente.

Vous avez créé les "Flexibilities". Que quoi s’agit-il ?

Le facteur prix faisant partie intégrante dans la prise de décision de nos clients, nous proposons des modes de collaboration évoluant avec leur budget.
Le premier - "Do It Yourself " - leur permet d'agir de façon autonome, grâce à nos recommandations et un suivi mensuel.
Le second - "Fifty/Fifty" - vise à confier des actions de communication à une personne en interne, supervisée deux fois par mois par Chouchoute Ta Com.
Dans la troisième formule - "All Inclusive" - nous nous occupons de tout en prenant soin de faire des bilans hebdomadaires en fonction des objectifs définis.

Où voulez-vous emmener Chouchoute ta com ?

D’ici la fin 2020, je souhaite faire de Chouchoute Ta Com, une agence référente sur les comportements de visibilité à vocation commerciale.
Dans le même temps, nous implémenterons une plateforme d’ambassadeurs pour accompagner les marques à être mieux connectées avec les attentes de leurs consommateurs et créer de nouveaux programmes de communication orientés mercantile. À partir de 2024, Chouchoute Ta Com se positionnera comme une agence de communication et un média communautaire mercantile.

Quelle est votre phrase favorite ?

J’utilise souvent des phrases qui m’inspirent, de préférence en anglais. Celle qui m’a le plus servi ces dernières années, c’est une phrase qui m’a aidé à accepter les situations que la vie plaçait sur mon chemin : "If you fall down, cry for five minutes then get up and go forward, because the best is yet to come".
Cette phrase, je me la suis répétée lorsque j’ai pris la décision d’arrêter le site de rencontre entre startups et journalistes en 2017.
Aujourd’hui, elle me permet de prendre du recul sur mes actions puis d’avancer de manière plus sereine sans jamais quitter mes nouveaux objectifs de vue. 

Juillet 2019