Douze Avril, une agence de communication solidaire

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Vous venez de créer, avec votre associée Aline Brengarth, une agence de communication "solidaire", de quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui vous différencie d’une agence "classique" ?

La solidarité est quelque chose de capital pour toutes les deux. Par le passé (et encore aujourd'hui), nous avons travaillé bénévolement pour des associations caritatives. En montant Douze Avril, nous nous sommes tout de suite demandé comment transformer notre désir de solidarité, en aidant les autres avec ce que nous savions faire : les relations presse. C'est ainsi que le Communiqué de presse solidaire est né. Nos clients sont très favorables à cette démarche et nous en sommes ravies. De plus, nous continuons nos "coups de pouce" auprès d'associations lorsque nous le pouvons.

Vous avez donc inventé le Communiqué de presse solidaire ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

A l’instar des "cafés solidaires" qui se développent un peu partout en France et permettent d’acheter deux cafés et d’en laisser un en attente pour une personne moins chanceuse que soi, "le communiqué solidaire" permet à nos clients de choisir une des associations avec lesquelles nous sommes en partenariat (La Croix Rouge française, Ascovime, Irfed) et de lui offrir un communiqué de presse (ou un trimestre, 6 mois, un an de relations presse) afin de l’aider à développer sa notoriété et à récolter des dons.Douze avril s’engage dans ce cercle vertueux en relayant de façon bénévole cette bonne action par le biais de son site et par voie de presse, mettant à son tour son client sur le devant de la scène. Nos clients peuvent, de leur côté, se démarquer via l'apposition du badge "je suis solidaire" sur leurs plates-formes numériques.

Pourquoi "Douze avril" ?

Tout simplement car Aline et moi nous sommes rencontrées dans un cadre professionnel un douze avril... il y a quelques années.

Pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours ? Comment vous est-venue l’idée de créer votre propre entreprise ?

Aline a réalisé un master Marketing en école de commerce. Elle a commencé à travailler au service presse d'Universal Pictures. Ensuite, et pendant quelques années, elle a exercé sa profession en agence pour des grands comptes dans les domaines de la santé, de l'univers de la maison, de l'industrie et du high tech.De mon côté, j'ai commencé ma carrière en enseignant l'anglais en entreprise. Et puis, vers 26 ans j'ai repris des études en communication. J'ai rapidement intégré une agence spécialisée dans des secteurs très techniques : industrie, BTP, santé, environnement. Quand nous avons décidé de créé Douze Avril, c'était le bon timing pour toutes les deux. Nous avions précédemment souvent été frustrées de ne pas  pouvoir accorder à nos clients le temps nécessaire à une relation approfondie, reposant sur la bienveillance. L'entrepreneuriat nous est alors apparu comme une évidence, nous permettant de respecter nos valeurs. Nous avons voulu une agence qui nous ressemble, où l'humain serait la pièce maitresse du puzzle.

Vos proches sont-ils eux-mêmes entrepreneurs ?

Aline a plusieurs entrepreneurs dans son entourage proche. Dans mon cercle familial et amical, je crois que je suis une des seules !

Est-ce plus facile de créer à deux ?

Oui, sans aucun doute. Quand l'une de nous deux faiblit ou doute, l'autre est là en renfort et inversement. Pour la prospection aussi, c'est très motivant. Seule, je ne me serais pas lancée dans cette aventure. Nous travaillons dans la bonne humeur et chaque jour qui passe nous remplit de bons souvenirs.

Quel est votre meilleur souvenir d’entrepreneures ?

Les premiers clients qui nous ont fait confiance.

Avez-vous rencontré des difficultés pendant la phase de montage de votre projet ? Et aujourd’hui, dans le développement de votre entreprise ?

Non, pas réellement. Aline a suivi un cursus de formation à la création d'entreprise dispensé par l'Irfed Europe, organisme qui vient en aide aux femmes souhaitant créer leur propre emploi. Le fait d'avoir été épaulées a été un réel plus.Aujourd'hui, nous avons compris que la prospection est le nerf de la guerre. Et cela fonctionne !

Pour vous, être une femme, c’est un atout ou un frein pour créer et développer une entreprise ?

Ni l'un ni l'autre selon moi. Être une mère m'aide beaucoup, je crois, dans la polyvalence. Passer d'une tâche à une autre, en accomplir plusieurs à la fois : c'est ce que je vis au quotidien en tant que maman et entrepreneure. Je n'ai pas eu l'impression qu'être une femme ait pu être un frein, nous sommes très bien accueillies en rendez-vous de prospection, et même par un public très souvent masculin !Pour Aline et moi, être notre propre patron nous facilite la vie en nous permettant d'organiser nos journée comme on l'entend et en nous permettant de concilier plus facilement vie professionnelle et vie familiale... même si l'on ne compte pas nos heures, ce qui est le prix à payer pour être entrepreneures.

Au vu de votre expérience, quels conseils donneriez-vous aux créateurs/créatrices d’entreprises ?

De plus en plus, dans ma vie personnelle et professionnelle, je réalise que je peux le faire "yes I can !". Si je le veux, et si je l'ai noté dans ma "to do" de choses à réaliser, alors je sais que je vais le faire. Mon conseil c'est : si vous êtes motivé(e) et prêt(e) à vous battre pour votre projet, foncez ! N'écoutez pas ceux qui vous disent que c'est impossible. Mais attention, foncez dans de bonnes conditions, en assurant vos arrières, en vous appuyant sur votre réseau personnel et professionnel et en réalisant un business plan permettant, d'une part, de vérifier que le secteur est porteur et, d'autre part, de déterminer dans quelle direction aller. Douze avril

Propos recueillis par Laurence Piganeau en juillet 2014

 
Août 2014