Clément, peut-on revenir sur votre parcours de créateur et en savoir un peu plus sur les raisons qui vous ont poussé à intégrer l'accélérateur de Start-up de Silicon Sentier : le Camping ?
J'ai tout d'abord fréquenté la Cantine de Silicon Sentier, un espace de co-working, dédié au monde du digital. C'est un lieu de prédilection pour tous les entrepreneurs du Web à Paris et un bon moyen de s'immerger dans l'écosystème numérique parisien. Nous avons ensuite postulé, avec mon associé, au Camping notamment pour être en contact avec des mentors qui nous ont permis par la suite de faire avancer notre réflexion sur notre projet.
Dans quelle mesure ce dispositif vous a-t-il aidé ?
Nous avons surtout bénéficié du mentorship, du mentorship et du mentorship ! Ce dispositif d'accompagnement intensif proposé le Camping nous a permis d'apprendre ce qu'était une start-up et nous a donné l'esprit d'entreprendre. Mon associé et moi avons bénéficié d'un mentorat spécifique avec des intervenants de marque, comme Xavier Niel qu'on ne présente plus, et Sylvie Daumal, qui est une référence en matière d'ergonomie dans le monde des applications Web. Aidés par les meilleurs, nous avions ainsi la conviction d'acquérir beaucoup plus de crédibilité et de confiance en nous.
Que conseilleriez-vous à des créateurs qui souhaiteraient postuler au programme du Camping ?
Je leur conseillerais de se concentrer sur des objectifs concrets. Mais aussi de se poser une question essentielle : quels sont les indicateurs qui me permettent de déterminer si mon entreprise est en croissance ou non ?
De quels autres aides avez-vous bénéficié ?
Nous avons bénéficié d'un prêt d'honneur de la part de Scientipôle Initiative pour nous aider à grandir. Ce dispositif de la Région Ile-de-France est intervenu au moment où nous en avions le plus besoin !
Vous avez intégré un incubateur aux Etats-Unis, pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous avons effectivement intégré l'incubateur de TechStars. L'entrée dans cette structure s'effectue via une procédure d'admission sur dossier et interview. Seulement 1% des candidats sont sélectionnés. Au final, 13 startups peuvent suivre le programme. L'enjeu était pour nous d'être immergé dans l'écosystème numérique américain plus rapidement que si nous avions dû le faire par nous-mêmes. Nous voulions également apprendre des meilleurs, de ceux qui ont déjà construit de très grandes entreprises dans notre secteur. Je fais bien sûr allusion aux mentors et aux meilleurs investisseurs du marché qu'il nous est permis de rencontrer.
Pourquoi avoir ciblé les Etats-Unis en particulier ?
Notre prochaine génération de clients est américaine et nos partenaires également ! Le marché américain est éduqué aux enjeux du Cloud, alors qu'en Europe ce phénomène pénètre à peine le marché des entreprises.
Le passage d'un incubateur français à un incubateur américain a-t-il été difficile ?
Ce sont deux outils différents. En France, on accompagne la création. Aux Etats-Unis, on accélère une croissance naissante.
Pensez-vous que les créateurs sont perçus différemment selon les pays ?
Je dirais que les créateurs sont perçus globalement de la même façon dans chaque pays. Toutefois, on peut dire qu'en France, lorsqu'un jeune se lance, cela semble plus exceptionnel qu'aux Etats-Unis.
Quels sont vos projets ?
DocTrackr encore et toujours ! Actuellement, nous avons des bureaux dans trois pays : France, Roumanie, et Etats-Unis. Notre préoccupation se porte davantage sur la recherche de financement, mais c'est en très bonne voie.