MSER rebondit durant la crise sanitaire du Covid-19
Il était très difficile pour nous de poursuivre nos interventions normalement. La priorité immédiate a été de protéger nos salariés et de rassurer nos clients en maintenant une capacité de travail pour répondre aux urgences liées à des problèmes de sécurité. En effectifs très réduits (2 ou 3 techniciens sur le terrain au début), on a tout de même réussi à assurer un service minimum. J’avais décidé de ne pas fermer totalement l’entreprise, ce qui était un bon signal vis-à-vis de nos clients. Au fil des semaines, nous avons reçu de plus en plus de demandes d’interventions, la confiance revenait progressivement.
Quelles mesures avez-vous prises pour faire face à cette situation ?
Nous avons établi un planning de présence minimum dans les bureaux et recouru au travail à distance. Parallèlement, nous avons élaboré un plan de continuité d’activité qui décrit les règles de sécurité sanitaire à observer dans l’entreprise et chez les clients. Un « référent Covid » a été affecté à chacun des clients récurrents de l’entreprise pour répondre à leurs questions. Et, enfin, nous avons équipé nos bureaux de systèmes de séparation qu’on a fabriqués nous-mêmes. Nous les avons commercialisés par la suite pour répondre à la demande croissante.
Parlez-nous du lancement de ce nouveau produit
Avant la crise, nous n’avions jamais fabriqué, ni commercialisé, d’écrans de protection. Aujourd’hui, nous avons déjà équipé des loges de gardien, des bureaux, des écoles, des espaces de restauration et des zones de vie avec plusieurs centaines d’écrans de protection. Notre produit est une alliance de bois et de plexiglas ou de verre. Nous le proposons en 3 déclinaisons : en protection frontale, latérale (pour les centres d’appels, les espaces de coworking…) ou sous forme de paravent sur roulettes (pour les open-spaces). Tout est fabriqué localement à Romainville, en Seine-Saint-Denis. Notre atelier de menuiserie est de nouveau plein. Sans avoir compensé ce qui a été perdu lors du confinement, nous avons su créer quelque chose de nouveau dans le domaine de l’agencement mobile.
Quel bilan dressez-vous de cette période ?
L’adaptation permanente a été parfois délicate, il fallait vivre au jour le jour dans un climat général d’incertitudes et d’inquiétudes. Mais ce fut aussi une expérience incroyable, avec de très bonnes surprises. Une période très riche sur le plan humain qui a révélé les motivations des femmes et des hommes. J’avais un noyau dur avec moi. Dans des environnements dégradés, on voit émerger des choses très positives : les élans de solidarité, la façon dont les personnes veulent contribuer, s’accrochent et sont créatives. En tant que dirigeant, c’est rassurant.