Rencontre avec Thomas Venturini, co-fondateur de Liberkeys, une startup immobilière prometteuse

Pouvez-vous nous présenter en quelques mots Liberkeys ?

Liberkeys est une nouvelle solution de vente immobilière qui accompagne le vendeur de A à Z (de l'estimation à l'acte authentique) et remet l'expérience client au cœur de la transaction en la rendant simple, efficace et transparente, pour un forfait fixe de 2 990 € payé au succès (0 % de commission). Elle combine l'accompagnement haut de gamme d'un agent immobilier avec le coût et la transparence de la vente en direct, et ce grâce à la technologie et la digitalisation de la transaction immobilière. Un particulier peut venir sur www.liberkeys.com pré-estimer son bien en 1 min. Nous nous rendons ensuite chez lui avec un photographe professionnel et en profitons pour valider le prix de vente main dans la main avec le vendeur, récupérer les clés et signer le mandat. Nous diffusons ensuite l'annonce sous 24h sur 38 portails immobiliers. Nous qualifions, organisons et réalisons les visites puis réceptionnons les offres et gérons la négociation. Enfin, lorsque les parties se sont mises d'accord, nous les accompagnons jusqu'au compromis et l'acte authentique. Bien sûr, toutes ces étapes sont digitalisées et suivies dans l'espace personnel du vendeur / acheteur.

Comment vous situez-vous par rapport aux autres agences en ligne ?

Nous sommes la seule solution de vente immobilière à avoir travaillé sur 3 piliers de différenciation : - Une expérience client complète : de l'estimation à la signature chez le notaire, en passant par les diagnostics, les visites, les photos professionnelles, la diffusion, le compromis, etc. - Un modèle économique au forfait fixé à 2 990 € (0 % commission) : cela représente une économie pour le vendeur de l'ordre de 10 000 à 60 000 €. - Un parcours client digitalisé pour plus de simplicité, de transparence et d'accès à la data, que ce soit du côté vendeur ou acheteur. Un autre point important est le statut de nos agents : nous souhaitons privilégier le salariat plutôt que des mandataires. On ne veut pas mettre sous pression l'agent Liberkeys, de manière à ce qu'il délivre toujours la meilleure expérience.

Vous avez créé cette entreprise en équipe. Comment vous-êtes-vous rencontrés ? La répartition des rôles a-t-elle été facile à réaliser ?

Nous nous sommes rencontrés lors de nos études ou à l'occasion d'expériences professionnelles et c'est 5 ans après que nous avons décidé d'entreprendre ensemble. Mes deux co-fondateurs sont : - Anthony Peyron, CTO, diplômé en software engineering d'Oxford University, fort de 7 ans d'expérience à Londres, - et Julien Watry, CFO, ancien EDHEC, ancien KPMG et Turenne Capital. Nous ont ensuite rejoints : - Pierre Morvan, responsable des opérations, ancien EDHEC, ancien Rocket Internet et Criteo, - Thibault Gaudry, responsable du développement, ancien EDHEC, fort de 6 ans d'expérience dans le conseil et le business développement, - Alexandre Rochegude, notre advisor, fondateur de Flashiz, ancien Senior Partner chez KPMG. La répartition des rôles était évidente. Chacun a trouvé sa place rapidement car nous sommes très complémentaires... sauf dans l'humour où je crois que nous sommes tous nuls ! Equipe Liberkeys

Vous avez toujours eu envie d'entreprendre ?

Oui, j'ai toujours eu cette envie. J'avais d'ailleurs créé en 2016 une entreprise de trading de biens (smartphones / tablettes), que je développais le soir et le week-end et qui a atteint pas loin de 50 000 consommateurs en un an. Cela s'est soldé par un échec cuisant lorsque mon partner est parti avec la caisse. Après ce coup dur, j'ai choisi d'aller encore plus loin, de prendre un congé création d'entreprise et d'entreprendre à 200 % de mon temps, et non à côté d'un CDI. Je me suis alors posé, j'ai regardé les différents secteurs où il y avait une vraie douleur pour le consommateur. C'est peut être une coïncidence mais j'étais en même temps en train de finaliser l'achat d'un appartement et ce n'était pas facile, cher, opaque … bref j'ai eu envie d'éviter à d'autres cette douleur !

Avez-vous été accompagnés pour le montage de votre projet ?

Oui, par plusieurs personnes. Tout d'abord par Alexandre Rochegude, notre advisor qui nous suit depuis le début. C'est un entrepreneur qui avait créé Flashiz en 2010 et qui connaît bien nos problématiques : gestion d'hyper croissance, recrutement, technologie, levée de fond. On se parle quasi quotidiennement. Nous bénéficions également depuis le début de l'accompagnement, au sein de la station F, de l'incubateur de l'EDHEC : l'EYE. Ils accompagnent une quarantaine de startups, dont certaines sont très connues comme Yuka, Allvibes, SoyezBCBG.

Que vous apporte votre intégration à la Station F ?

Visibilité, légitimité et réseau ! Dire qu'on est à la station F cela nous rend plus légitime et rassure le client. C'est aussi un gros plus car tout le monde veut VOIR la Station F. Donc nos meetings se passent chez nous et nous gagnons un temps fou. Nous avons aussi pu rencontrer beaucoup d'entrepreneurs et échanger sur divers projets. Enfin, notre incubateur financé par l'EDHEC, nous héberge à la station F gratuitement. C'est un gros plus. Récemment nous avons été sélectionnés par le Jury du Village by CA que nous intégrons le 1er Avril... et ce n'est pas une blague !

Avez-vous bénéficié d'aides financières ?

Non, nous sommes sur fonds propres depuis le début. Nous avions un bon capital de départ, que nous dépensons intelligemment. Cela nous permet de voir venir jusqu'à l'obtention de subventions. On travaille également sur une levée de fonds. C'est vraiment un plus de se faire challenger par des investisseurs qui voient beaucoup de projets ou en suivent certains.

Quelle est la principale difficulté que vous avez rencontrée et comment l’avez-vous surmontée ?

Je dirais le décalage entre ressources et ambition, ce qui nous oblige à être malins... Mais ça doit être le cas pour toutes les startups. Par rapport à notre activité, je pense que c’est l’entrée sur un marché réglementé où l'on ne fait pas ce qu’on veut. Par exemple, cela nous a pris 4 mois pour l’obtention de notre carte de Transaction permettant de commencer l’opérationnel. Nous avons su nous armer de patience et nous entourer des bonnes personnes pour atteindre nos objectifs.

Comment se passe votre début d'activité et quelles sont vos perspectives de développement ?

Nous avons un travail d'éducation auprès de nos clients qui ne connaissent pas le 0 % commission, ou ne sont pas habitués au digital dans l'immobilier. Cependant, les vendeurs et acheteurs sont très réceptifs et font notre plus belle pub une fois qu'ils ont testé Liberkeys. Dès le premier mois, nous avons déjà fait économiser plus de 100 000 euros à nos clients. De manière à accompagner notre croissance nous recrutons et parlons avec des investisseurs.

Et à court terme, quels sont vos projets ?

Renforcer l'équipe et continuer de fournir la meilleure expérience client possible dans la vente immobilière !

Mars 2018