Le sujet de l'assurance doit-il être pris en compte dès la phase de montage du projet de création d'entreprise ?
La dernière chose à laquelle pensent les créateurs d'entreprise est bien souvent la question de l'assurance. Cela se traduit par des demandes de devis en urgence lorsqu'ils ont besoin d'une attestation ou d'une preuve d'assurance de responsabilité suite à la demande d'un client ou du propriétaire de leur local par exemple.
N'étant pas forcément un budget très important, l'assurance n'apparaît pas comme une priorité dans un prévisionnel car c'est un poste qui représente, pour une création d'activité, des primes souvent modestes.
En matière d'assurance, quelle couverture est parfois négligée par les entrepreneurs ? A quels risques se trouvent-ils alors exposés ?
Les créateurs d'entreprise agissent parfois comme des particuliers. Cela peut poser des difficultés et des incompréhensions majeures. C'est particulièrement le cas en matière de responsabilité civile professionnelle. Très souvent, lorsque l'on échange avec les entrepreneurs, on constate une confusion entre la responsabilité civile du contrat habitation et la responsabilité civile professionnelle.
Dans les faits, il s'agit de périmètres complètement distincts. À titre d'exemple, je me souviens du témoignage d'un DJ qui animait des soirées et qui nous racontait qu'un jour son ampli avait commencé à fumer. Nous lui avions alors demandé ce qui se serait passé si son matériel avait mis le feu à l'hôtel dans lequel il se trouvait. Sa réponse fut que l'hôtel est assuré. Nous avons dû lui expliquer que l'assureur du lieu aurait alors cherché un responsable. Il pensait pouvoir compter sur la responsabilité civile de son contrat habitation. Il fut très surpris lorsque nous lui avons expliqué que cela ne jouerait en aucun cas… Il ne s'agit pas de mauvaise volonté mais bien souvent d'un manque d'information. Il faut comprendre ce manque d'intérêt, l'assurance n'est que très rarement abordée lors des enseignements et stages destinés aux personnes qui lancent leurs activités. Certains entrepreneurs vont donc se plonger dans le sujet le plus tard possible ou lorsque la question ne peut plus être évitée !
Méconnaissance des assurances obligatoires ou recommandées, incompréhension des régimes sociaux et de leurs carences font que l'entrepreneur a besoin de conseils, qu'il trouve auprès de professionnels de l'entreprise dont l'expert-comptable qui est souvent le premier sollicité, avant un professionnel de l'assurance.
Quand l'activité est encore récente et les finances parfois fragile, comment bien définir ses priorités en matière d'assurance ?
Les priorités vont dépendre du domaine d'activité. Il faut faire la distinction entre l'entrepreneur qui investit dans des locaux et du matériel et celui qui va travailler chez lui pour une activité de service.
Le point commun entre les deux va être la responsabilité civile qui reste une nécessité pour tous les professionnels. Ensuite, si on loue des locaux, si on investit dans du matériel ou du stock, apparaissent les problématiques de risques locatifs et d'assurances de biens au sens large, périmètre de base de la "multirisques commerce". Cette couverture peut être légère au commencement mais l'entrepreneur doit penser à la faire évoluer au fur et à mesure du développement de son activité.
Le cas peut se présenter très rapidement, au bout d'une dizaine de mois, si le chiffre d'affaires explose ou si l'activité change. Ces nouveaux éléments doivent être déclarés par l'entrepreneur afin d'ajuster son contrat. L'accroissement important du stock est une autre évolution à communiquer pour que le montant de garantie soit suffisant lors d'un sinistre.
Quelles sont les autres garanties susceptibles de concerner les nouvelles entreprises ?
Il existe bien d'autres éléments peu pris en compte lors d'une création d'activité. On peut citer par exemple les garanties de perte d'exploitation qui permettent d'avoir les moyens nécessaires de reprendre son activité après un sinistre. Si elles ne sont pas forcément indispensables au démarrage de l'activité, elles peuvent être impératives si l'activité décolle. Elles sont de plus un élément rassurant lors d'une demande de financement par exemple car si un sinistre arrive, l'entreprise, ne mettra pas pour autant la clé sous la porte. On peut appeler ça la garantie "assurance vie de l'entreprise".
En résumé, la priorité reste la responsabilité civile. Ensuite, on passe sur le dommage aux biens s'il y a des locaux et puis naturellement il y a après tout le périmètre des assurances personnelles. Les assurances personnelles sont intimement liées à la situation familiale du créateur. Un célibataire ne va pas se couvrir comme un couple et un couple va avoir besoin d'une couverture différente s'il y a ou non des enfants. Dans un couple, les revenus du conjoint vont également influencer le besoin en matière d'assurance. S'il travaille et bénéficie d'un haut revenu, les besoins financiers en cas d'accident ou de maladie de l'entrepreneur seront moins importants que si le conjoint est sans activité ou moins rémunéré.
Tous ces points ne sont pas forcément complexes à comprendre. Mais lorsque l'entrepreneur doit prendre les décisions seul, la question est bien plus compliquée.
Au-delà de l'offre de contrats d'assurance, quels sont les autres services que peut proposer un assureur à ses clients créateurs d'entreprise ?
Les créateurs d'entreprise ont besoin d'une offre et d'un accompagnement simple et complet. Dans cette perspective, Generali a créé l'offre Atout Créateur. Elle réunit une assurance multi-risque, une responsabilité civile, de la protection juridique, de l'automobile et de la prévoyance. Cela permet d'apporter une réponse à tous les créateurs d'entreprise même si tous les éléments ne sont pas forcément utiles à tous les entrepreneurs.
En complément, un conseil d'un professionnel (en fonction de qui vous êtes, comment vous travaillez et tous les points évoqués précédemment) est vraiment un atout majeur. En quelques questions, en peu de temps, il réalise un bilan au démarrage de l'activité et peut assurer un suivi de l'activité. Un simple coup de téléphone tous les six mois peut suffire à faire le point sur l'évolution des besoins de l'entreprise.
Il ne faut pas avoir peur de rencontrer un intermédiaire en redoutant de perdre son temps. Un intermédiaire peut être très efficace, même à distance. Rencontrer un professionnel sera toujours plus efficace et rassurant que de faire les recherches soi-même pour couvrir tous les éléments de l'activité.
Passé les premières années d'activité de l'entreprise, de quelle manière l'assureur reste-t-il présent pour prolonger son rôle de conseiller ?
L'assureur est là pour assurer le suivi de l'activité de l'entreprise et aussi pour répondre aux nouvelles questions de l'entrepreneur. Naturellement, un jeune créateur ne va pas forcément penser à sa retraite ou alors il va prendre le minimum vital en garantie de prévoyance et de santé, mais au fil des mois et des années, lorsqu'il disposera de plus de moyens, ce sujet reviendra. Le contrat santé, les garanties de prévoyance peuvent être amenés à évoluer. On peut également souhaiter démarrer une capitalisation ou lancer de nouveaux projets.
Il y a toute une cohérence de suivi qui s'installe si l'entreprise évolue comme souhaité. Il faut à la fois ajuster les assurances de l'entreprise et répondre à de nouveaux besoins en matière d'assurance personnelle et professionnelle.
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Septembre 2017