L’importance de trouver son marché
"Jus Mundi s’adresse aux avocats internationaux. Ils se connaissent tous entre eux. C’est déjà un marché unifié" explique Jean-Rémi de Maistre. L’international est une jungle dans laquelle il faut savoir faire sa place.
Avant de se lancer, il est important de bien identifier la cible et que le projet fasse sens à l’international.
Ne pas avoir peur de "manger des pâtes"
Financer son projet, sur le territoire comme à l’international dépend de votre volonté à y arriver. "Pour lancer Jus Mundi, on a dû tous mettre de l’argent de côté, voire même demander de l’aide à nos proches. On a récolté l’argent nous-mêmes. C’est avant tout de la débrouillardise" se souvient-il. Pour se faire connaître, il faut aussi prévoir un budget pour les différents déplacements.
Aujourd’hui, deux ans après sa création, l’entreprise va bientôt finaliser une levée de fonds qui devrait l’aider à se développer un peu plus.
Composer une équipe internationale
Pour parler au monde entier, il est important de s'exprimer couramment en anglais et d’avoir des salariés qui ne viennent pas seulement de France. "En tant que français, on a dû faire l’effort de parler anglais, ce qui n’est pas forcément naturel pour nous", souligne-t-il. Recruter des salariés étrangers est capital pour s’ouvrir au monde. Mais les démarches administratives ne sont pas toujours évidentes. Il faut s’armer de patience.
Jus Mundi est composée de 10 personnes de nationalités différentes. "On a une carte du monde au bureau. À chaque fois qu’un salarié étrangers arrive, on coche son pays d’origine".
Trouver sa clientèle
"Pour se faire connaître à l’étranger, il faut miser sur le réseau". Le réseau est essentiel, surtout à l’international. Tout contact à l’étranger doit vous servir à développer votre projet. Il faut aussi miser sur la force d’internet pour se faire connaître rapidement.
"Pour nous faire connaître, on a décidé de laisser tous les documents que nous fournissons accessibles sur Google. Lorsqu'on fait une recherche juridique sur Google vous tombez sur notre site", ajoute le fondateur de Jus Mundi.
Savoir faire preuve de patience
"Pendant très longtemps, on a travaillé sans savoir si notre projet allait vraiment marcher". La difficulté de s’adresser à une cible internationale, c’est que tout prend un peu plus de temps. Les processus de ventes et de prise de contacts sont plus lents lorsque l'on s’adresse à un marché mondial. Mais surtout "il faut trouver son petit trick pour s’investir à l’étranger" sans payer trop cher ni perdre trop de temps.
Propos recueillis par Simon Tachdjian en novembre 2019