Julien Massin, Cofapi : du licenciement à la création d’entreprise

Son licenciement… un moment difficile qu’il transformera en opportunité !
Julien Massin commence à travailler à 18 ans en apprenant son métier. Puis en 2014, le dépôt de bilan de la société dans laquelle il était salarié lui offre un nouvel horizon. Il fonde tout de suite Cofapi, une société spécialisée dans les travaux d’intérieur de décoration et de revêtement.

Cela fait cinq ans que vous êtes entrepreneur. Avec votre expérience et un peu de recul, que feriez-vous différemment ? 

Je ferais sans doute appel à plus de financements. Quand je me suis lancé, j’ai constitué la totalité de mes fonds propres en puisant dans l'argent que j’avais mis de côté personnellement pour les études de ma fille. J’ai tout autofinancé : échafaudages, outillages, ordinateurs, bureaux…sans avoir recours à l'emprunt.
Aujourd’hui je ferais différemment car j'ai compris que l'on peut se lancer sans trop de capital au départ, en allant chercher d'autres sources de financement. Mon entreprise aurait ainsi pu évoluer beaucoup plus vite.

Au lancement, quelles ont été vos premières actions commerciales ? 

Avant même d'avoir des clients, mon esprit bouillonnait d’idées créatives et mon cerveau était en effervescence ! Dès que j'ai obtenu mon numéro Siret, j’ai été déposer des flyers dans les boîtes aux lettres, de jour comme de nuit. Je n'arrêtais pas ! J’ai lancé tout de suite mon site internet, car je l’avais développé avant d’avoir mon immatriculation. J'ai aussi présenté mon entreprise et ses services au salon de l’habitat. Par la suite, le bouche à oreille a pris le relai. J’ai été très proactif, c’est pour moi la qualité première d’un chef d’entreprise.

Quel a été votre parcours avant de vous lancer ?

J’ai passé mon Bac pour faire plaisir à ma grand-mère. Issu d’une famille d’ouvriers, je n’avais pas d’autre alternative que de travailler pour acquérir une indépendance financière rapidement. Je suis resté deux ans dans une première PME en Alsace, puis 5 ans dans une seconde dans l’Oise, où j’ai appris le métier du ravalement de façades et de l’isolation par l’extérieur. 

Puis à mes 25 ans, j’ai eu un premier déclic. L’entreprise dans laquelle je travaillais a déposé le bilan. C’est, à ce moment, que m'est venue l'envie d’entreprendre. Heureusement, je ne me suis pas lancé tout de suite car avec le recul et en connaissant tout ce que cela incombe, je n’aurais pas été prêt. Pourtant j’avais déjà la fibre entrepreneuriale... 

Selon vous, qu’est-ce qui est essentiel pour monter sa structure ? 

De ne pas être seul ! C’est essentiel de se sentir soutenu et encouragé. La famille et l’entourage sont pour moi les plus grandes richesses lorsqu’on se lance !
Il faut aussi savoir s’entourer de personnes très compétentes dans les domaines que l’on ne maîtrise pas et être efficace dans ceux que l’on maîtrise vraiment.

Quel est votre prochain défi maintenant que l'entreprise est sur les rails ? 

On souhaite s’agrandir intelligemment, car le but est de durer et non d’aller vite. On est passé de 250 000 euros de chiffre d’affaires la première année à 600 000 euros aujourd’hui. Notre souhait est de nous stabiliser afin de prendre du recul pour améliorer et optimiser notre process.

Mai 2020