Espèce de ganache : la recette du succès en milieu rural

Quel a été votre parcours et pourquoi une chocolaterie à Local Mendon ?

Originaire du nord, j’ai réalisé une grande partie de mes études à Rennes et j’ai rencontré mon mari qui est breton. Nous avons ensuite vécu à Paris pendant une dizaine d’années durant lesquelles je travaillais comme responsable d’essais cliniques. En 2013, j’ai fait un bilan de compétences et j’ai découvert l’univers merveilleux du chocolat. Je me suis formée dans l’objectif de créer une chocolaterie. Je voulais créer un lieu magique et atypique. Nous souhaitions avec mon mari vivre en Bretagne et en 2015 nous avons visité cette ancienne école publique dans ce petit village. Nous sommes tombés sous le charme de ce lieu rempli d’âme.

Quelle analyse portez-vous sur le marché du chocolat ? 

Tout le monde aime le chocolat ! Très ouvert, le marché est en constante évolution avec des pics de consommation importants durant les périodes de Noël et Pâques. Mon idée était de proposer au plus grand nombre des produits avec des matières premières de grande qualité. J’essaye de démocratiser l’idée qu’il s’agit d’un produit de luxe accessible à tous. 

Quels organismes ou institutionnels vous ont-ils accompagnés ? 

Dès le départ, BGE m’a partagé les bons outils lorsque j’ai commencé à réfléchir à mon projet en 2013. Arrivée en Bretagne, j’ai été surprise et contente de rapidement rencontrer les acteurs clés dans la région, et notamment, Bretagne Active et la plateforme Initiative Bretagne grâce à qui j’ai pu bénéficier d’un prêt d’honneur, faire levier auprès des banques et prendre contact avec les bons interlocuteurs bancaires. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat m’a également beaucoup aidée dans le plan d’aménagement du laboratoire et de la boutique. La Chambre de Commerce et d’Industrie m’a aussi soutenue et aidée à identifier les bons interlocuteurs. Tous ces organismes simplifient le parcours pourvu que vous soyez motivé et que votre projet tienne la route !

Vous avez directement visé le marché local ?  

Oui c’était une évidence, il fallait viser les habitants de la commune. Nous avons eu la chance d’être accueillis avec beaucoup d’enthousiasme. Le bouche à oreille a tout de suite très bien fonctionné. Les locaux sont exigeants sur la qualité et aiment consommer local. Cela nous motivait d’autant plus pour leur faire plaisir et renouveler notre offre. Et puis, nous avons pu créer une grande boutique à l’atmosphère chaleureuse et familiale. Quand ils entrent, les gens ont envie d'échanger et nous prenons le temps de répondre à leurs questions et d’expliquer notre métier. Finalement, communiquer dans une petite commune est sans doute plus simple que dans une grande ville où on peut vite être noyé dans la masse.

Mai 2022