À Besançon, Eva Oberson et Michel Riedle ont ouvert en 2021 Le Calice Enchanté, “un restaurant médiéval, une boutique de sorcières et un café hors du temps”. Ils reviennent sur le lancement de leur concept atypique et sur l’accompagnement offert par la BGE.
Ancienne responsable marketing et communication, Eva Oberson a souhaité revenir à son premier amour, la cuisine. Après l’obtention de son CAP pâtissier et un passage chez un pâtissier réputé à Besançon, elle a créé ce lieu au croisement de ses centres d’intérêt – le médiéval, le fantastique, la sorcellerie et la cuisine. Son compagnon, qui voulait monter une entreprise autour des jeux de rôle pour les entreprises et les scolaires, s’est joint à l’aventure. « Sans Michel à mes côtés, ça aurait été mission impossible. »
Quel a été le rôle de BGE dans la validation de votre projet ?
Eva Oberson : Lors de mon premier rendez-vous avec ma conseillère à la BGE, j’hésitais encore entre un projet de pâtisserie classique et le projet complètement farfelu de ce café boutique resto, improbable et difficile à expliquer mais dans lequel je croyais vraiment. J’ai finalement suivi mon cœur. Sur ses conseils, j’ai contacté Arcane Noir, le seul établissement similaire en France, basé à Annecy. Je suis allée aider la gérante pendant sa semaine d’ouverture à l'occasion d’une période de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP). J'ai rencontré des clients, avec la gérante nous avons établi un véritable lien d’amitié entre entrepreneuses. Cela m’a confortée dans mon concept (ou idée). Dès lors, le projet a avancé tout seul.
Quand j’avais des questions ou des blocages, ma conseillère me donnait les bons contacts. Elle m’a poussée à aller vers d’autres entrepreneurs, qui m’ont donné beaucoup de clés pour avancer. La BGE m’a énormément aidée à développer mon assurance et ma capacité à parler du projet. L’accompagnement, c’est essentiel !
Qu’est-ce qui a convaincu les banques de vous suivre ?
Eva Oberson : Le premier abord n’a pas été simple : parler d’un café boutique restaurant autour du médiéval, du fantastique et des sorcières, uniquement avec des produits locaux, en plein Covid… cela a bien fait rire ! Mais j’avais un projet bien construit, une étude de marché et un plan financier solides, des documents bien présentés… Les banques ont été convaincues par la rentabilité du projet, la campagne de crowdfunding* sur Ulule et les commentaires très encourageants des potentiels clients.
*Page de la campagne de crowdfunding Le Calice Enchanté
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui souhaitent lancer un concept atypique comme le vôtre ?
Eva Oberson : Il faut s’appuyer sur les réseaux sociaux, faire une étude de marché sérieuse –idéalement par soi-même en allant chercher les conseils auprès de personnes compétentes et dans les livres. Mais aussi se créer un réseau en allant frapper aux bonnes portes.
Michel Riedle : Je conseillerais de contacter des professionnels qui gravitent autour du projet pour voir s’il pourrait les intéresser. C’est important aussi d’apprendre à transmettre votre passion : les gens vous suivront beaucoup plus facilement.