Salon de thé - Réglementation

Définition de l'activité

Établissement recevant du public proposant à sa clientèle des boissons principalement sans alcool (boissons chaudes du type café, thé, chocolat, etc., boissons froides avec ou sans alcool, etc.) et éventuellement des denrées alimentaires à consommer sur place, qui peut se décliner sous différents concepts : salon de thé littéraire, salon de thé galerie d’art, salon de thé avec espace de coworking, etc.

Dans le cas de vente de boissons alcooliques à consommer sur place, il est nécessaire d'être titulaire soit d'une licence de débit de boissons à consommer sur place, soit de l'une ou l'autre des "licence restaurant" ou "petite licence restaurant"

Pour en savoir plus sur la réglementation attachée à l'ouverture d'un restaurant, consulter la fiche "Restaurant traditionnel" ou " Restauration rapide, vente à emporter ".

Dans le cas de fabrication de pâtisseries, consulter la fiche "Pâtisserie".

Précision : depuis 2011, il n’est plus nécessaire de disposer d’une licence pour la vente de boissons sans alcool, que ce soit à consommer sur place ou à emporter.

Nature de l'activité

- Commerciale
- Commerciale et artisanale (mixte), si l'activité de restauration sur place est associée à la fabrication de produits artisanaux (ex. : produits de pâtisserie ou de boulangerie) et si l'entreprise compte 10 salariés au plus.

Organisme compétent

Depuis le 1er janvier 2023 : 

Guichet unique 

La loi pour la croissance et la transformation des entreprises, dite loi Pacte de 2019 a mis en place le guichet électronique des formalités des entreprises (guichet unique) afin de se substituer aux 6 centres des formalités jusqu'alors existants (Autoentrepreneur.urssaf.fr, urssaf.fr, infogreffe.fr, CCI, CMA, CA) dans un but de simplification des démarches.

Ainsi, le guichet unique est compétent pour toutes les entreprises domiciliées en France ou ayant une activité en France, quelles que soient la nature de leur activité (commerciale, artisanale, agricole, indépendante) ou leur forme juridique (entreprise individuelle, micro-entreprise, société, etc.).

En savoir plus sur le guichet unique 

Contexte

Les éléments ci-dessous sont donnés à titre d'information.
Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées sur cette fiche ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de Bpifrance création.
Pour finaliser vos démarches, rapprochez-vous des autorités compétentes.

Les personnes qui sollicitent leur immatriculation au Registre national des entreprises n'ont plus l'obligation de suivre un stage de préparation à l'installation (SPI). En effet, le SPI est devenu facultatif depuis l'entrée en vigueur de la loi PACTE le 24 mai 2019.

Pour en savoir plus sur le SPI

Le professionnel qui souhaite ouvrir un salon de thé n'est soumis à aucune exigence de diplôme. Il existe toutefois des réglementations spécifiques concernant les établissements de restauration rapide et/ou traditionnelle et l’activité de pâtissier. 

(Pour les activités non soumises à agrément sanitaire)

Tout exploitant d'un établissement préparant, transformant, manipulant, entreposant, exposant, transportant, mettant en vente des denrées animales ou d'origine animale doit, avant son ouverture, procéder à une déclaration en ligne auprès de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou de la DDETSPP à l'aide du formulaire Cerfa n°13984*05.

Elle doit être faite avant l'ouverture de l'établissement et renouvelée en cas de changement d'exploitant, d'adresse ou de nature de l'activité.

Article R233-4 du Code rural et de la pêche maritime 

Cette formalité a pour objet de donner une existence légale à l'entreprise (entreprise individuelle ou société).

Depuis le 1er janvier 2023 : elle doit être réalisée auprès du guichet unique électronique de l’I.N.P.I

Pour en savoir plus sur le guichet unique

À noter :un arrêté du 29 décembre 2021 précise que toutes les formalités d'immatriculation, modification et radiation relatives au statut d'artisan doivent être accompagnées des pièces justificatives requises pour être traitées.

 

L'enregistrement obligatoire des actes de création de société a été supprimé en 2015. 

Toutefois, les statuts de la société, une fois datés et signés, doivent être enregistrés auprès du service des impôts des entreprises (SIE) lorsque :
- les statuts ont été établis par un acte notarié, un acte de commissaire de justice (anciennement huissier de justice) ou une décision de justice ;
- les statuts comportent un apport d’immeuble, de parts ou d’actions.

Pour en savoir plus 

  • Respecter les normes de sécurité et d'accessibilité

Pour les locaux ouverts au public, les obligations relatives aux ERP - établissements recevant du public - doivent être respectées :
- en termes de sécurité incendie, des mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes doivent être mises en place,
- en termes d'accessibilité, l'accès aux locaux pour les personnes en situation de handicap notamment doit être assuré.
 

  • Respecter des normes sanitaires

L'arrêté du  21 décembre 2009 relatif aux activités de commerce de détail, d'entreposage et de transport de produits d'origine animale (ou de denrées alimentaires en contenant) impose des règles sanitaires concernant notamment :

- les conditions d'approvisionnement direct en petites quantités de produits non transformés,
- la température de conservation et de congélation de ces produits,
- la température des plats cuisinés ou livrés chauds.
Pour aider les professionnels à suivre ces procédures, des guides de bonnes pratiques d'hygiène ont été élaborés par les organisations professionnelles concernées.

Les établissements de restauration rapide doivent compter dans leurs effectifs au moins une personne ayant suivi une formation spécifique en matière d'hygiène alimentaire d'une durée de 14h conforme au référentiel décrit à l'annexe II de l'arrêté du 5 octobre 2011.

Sont réputées avoir satisfait à cette obligation de formation les personnes soit :
- pouvant justifier d'une expérience professionnelle d'au moins 3 ans au sein d'une entreprise du secteur alimentaire en qualité de gestionnaire ou exploitant,
- titulaires d'un diplôme ou d'un titre de formation professionnelle de niveau V minimum inscrit au répertoire national des certifications professionnelles et qui figure dans la liste de l'annexe de l'arrêté du 25 novembre 2011.
Articles L233-4 et D233-11 et suivants du Code rural et de la pêche maritime

 

  • Réglementations des affichages et mentions obligatoires

- Une carte comportant au minimum la nature des boissons et les prix de 5 boissons couramment servies doit être affichée à l'intérieur et à l'extérieur de l'établissement. 
Des menus et cartes identiques à ceux qui sont affichés à l'extérieur doivent être mis à la disposition de la clientèle. 
Arrêté du 27 mars 1987

- Depuis juillet 2015, l'utilisation d'ingrédients pouvant provoquer des allergies ou des intolérances, dans la fabrication ou la préparation d'une denrée alimentaire, doit être obligatoirement portée à la connaissance des consommateurs, sous forme écrite, de façon lisible et visible.

Article R412-14 du Code de la consommation

 

  • Acceptation des "titres ou chèques-restaurant"

Pour l'acceptation et le remboursement des titres-restaurant, se renseigner auprès de la Commission nationale des titres-restaurant.

 

  • Réglementation des horaires d'ouverture

Les heures d'ouverture et de fermeture sont fixées par arrêté préfectoral.
Pour plus de renseignements, se rapprocher de la préfecture du lieu d'établissement.

 

  • Réglementation sur les zones fumeur et non-fumeur

Une signalisation doit rappeler le principe de l'interdiction de fumer. Celle-ci doit être apposée aux entrées des bâtiments ainsi qu'à l'intérieur, dans des endroits visibles et de manière apparente. 
En outre, un avertissement sanitaire doit être apposé à l'entrée des emplacements réservés aux fumeurs lorsque de tels espaces sont mis en place. Il y est rappelé que les mineurs ne peuvent y accéder.
Pour plus d'informations et pour télécharger les affiches

Article R3512-2 du Code de la santé publique

 

  • Diffusion de musique

Pour obtenir le droit de diffuser de la musique, l'exploitant doit demander le droit d'utiliser le répertoire de la Sacem. Une fois la demande d'autorisation remplie et retournée à la Sacem, un contrat général de représentation couvrant les diffusions de l'établissement sera adressé à l'exploitant à charge pour lui de le retourner signé.
Il est alors autorisé à utiliser en public toutes les œuvres du répertoire français et international gérées par la Sacem.
La signature de ce contrat implique le paiement d'une redevance annuelle.

A noter :
- ce droit est renouvelé annuellement par tacite reconduction. En cas de changement des conditions d'exploitation, il conviendra de contacter la Sacem.
- la Sacem est également chargée par la Spré (Société pour la perception de la rémunération équitable) de collecter la rémunération équitable due aux artistes interprètes et producteurs pour l'utilisation de musique enregistrée.
2 redevances seront donc dues : une au titre de la Sacem pour les droits d'auteur et une au titre de la Spré pour la rémunération équitable.

Convention collective nationale des hôtels, cafés restaurants (HCR) du 30 avril 1997, consultable sur Légifrance.

Convention nationale de la restauration rapide du 18 mars 1988, consultable sur Légifrance

Quelle autorisation doit-on obtenir pour ouvrir un salon de thé ?

Tout exploitant d'un établissement préparant, traitant, transformant, manipulant, entreposant, exposant, mettant en vente ou vendant des denrées animales ou d'origine animale doit, avant son ouverture, procéder à une déclaration auprès de la direction départementale chargée de la protection des populations (DDPP) et des Directions départementales de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP).
 

Il faut également tenir compte des autorisations nécessaires qui visent au respect des normes de sécurité et d’accessibilité, des normes d’hygiène, des règles d’affichages et de mentions obligatoires (notamment s’agissant des denrées et de boissons servies).
 

Dans l’hypothèse où le salon de thé souhaite disposer d’une terrasse, il est également nécessaire d’obtenir de la mairie une autorisation d’occupation temporaire du domaine public.
 

Quel est le code APE d’une entreprise exploitant un salon de thé ?

Les salons de thé utilisent le code NAF 5610c.

Quel est le statut juridique adapté pour l’exploitation d’un salon de thé ?

D’une manière générale, la forme juridique adaptée pour l’exploitation d’un salon de thé peut être, soit l’entreprise individuelle, soit la société de type SARL ou SAS.

Quel est le diplôme nécessaire pour ouvrir un salon de thé ?

Aucun diplôme n’est obligatoirement requis pour exploiter un salon de thé, même si un diplôme obtenu dans le cadre d’un cursus propre à la restauration est conseillé (comme un diplôme de pâtissier).
 

Il est toutefois nécessaire de suivre une formation relative aux normes d’hygiène ou de compter, parmi les collaborateurs, un salarié disposant des compétences nécessaires.