Commerce de détail non alimentaire - Réglementation

Définition de l'activité

Le commerce de détail non alimentaire est une activité qui consiste à vendre des produits autres qu’alimentaires, généralement durables et non périssables, neufs ou d'occasion (vêtements, électroménager, livres, cosmétiques, etc.), directement aux consommateurs.

Cette activité peut être exercée en magasins, grands magasins, par internet, sur des marchés, etc.
 

Nature de l'activité

- Commerciale

Organisme compétent

Depuis le 1er janvier 2023 : 
- Guichet unique 

La loi pour la croissance et la transformation des entreprises, dite loi Pacte de 2019 a mis en place le guichet électronique des formalités des entreprises (guichet unique) afin de se substituer aux 6 centres des formalités jusqu'alors existants (Autoentrepreneur.urssaf.fr, urssaf.fr, infogreffe.fr, CCI, CMA, CA) dans un but de simplification des démarches.

Ainsi, le guichet unique est compétent pour toutes les entreprises domiciliées en France ou ayant une activité en France, quelles que soient la nature de leur activité (commerciale, artisanale, agricole, indépendante) ou leur forme juridique (entreprise individuelle, micro-entreprise, société, etc.).

En savoir plus sur le guichet unique 

Contexte

Les éléments ci-dessous sont donnés à titre d'information.
Malgré le soin apporté à leur rédaction et à leur actualisation, les informations indiquées dans cette fiche ne peuvent en aucune manière engager la responsabilité de Bpifrance création.

Pour finaliser vos démarches, rapprochez-vous des autorités compétentes.

L'enregistrement obligatoire des actes de création de société a été supprimé en 2015. 

Toutefois, les statuts de la société, une fois datés et signés, doivent être enregistrés auprès du service des impôts des entreprises (SIE) lorsque :
- les statuts ont été établis par un acte notarié, un acte de commissaire de justice (anciennement huissier de justice) ou une décision de justice ;
- les statuts comportent un apport d’immeuble, de parts ou d’actions.

Pour en savoir plus 

Cette formalité a pour objet de donner une existence légale à l'entreprise (entreprise individuelle ou société).

Elle doit être réalisée auprès du guichet unique

Pour en savoir plus sur le guichet unique

Les commerces de détail doivent, dès qu'ils dépassent une certaine surface de vente, faire une demande d'autorisation d'exploitation commerciale.

Les situations concernées :

- la création d'un commerce de détail d'une surface de vente supérieure à 1 000 m², à la suite d'une construction nouvelle, ou de la transformation d'un immeuble existant,
- la création d'un ensemble commercial dont la surface de vente totale est supérieure à 1000 m²,
- l'extension de la surface de vente, couverte ou non, fixe ou mobile, d'un magasin de commerce de détail ayant déjà atteint le seuil des 1 000 m² ou devant le dépasser par la réalisation du projet, 
- l'extension de la surface de vente d'un ensemble commercial ayant déjà atteint le seuil des 1 000 m² ou devant le dépasser par la réalisation du projet,
- tout changement de secteur d'activité d'un commerce d'une surface de vente supérieure à 2 000 m². Ce seuil est ramené à 1 000 m² lorsque l'activité nouvelle du magasin est à prédominance alimentaire, 
- la réouverture au public, sur le même emplacement, d'un magasin de commerce de détail d'une surface de vente supérieure à 2 500 m² et dont les locaux ont cessé d'être exploités pendant 3 ans,
- la création ou l'extension d'un point permanent de retrait par la clientèle d'achats au détail commandés par internet, organisé pour l'accès en automobile ("drive"). Toutefois, cette autorisation n'est pas requise si cet espace était déjà intégré au magasin au 26 mars 2014 et qu'il ne nécessite pas la création d'une surface de plancher de plus de 20 m2.

A noter : ne sont pas soumis à une autorisation d'exploitation commerciale :
 . les regroupements de surfaces de vente de magasins voisins, sans création de surfaces supplémentaires, n'excédant pas 2 500 m², ou 1 000 m² lorsque l'activité nouvelle est à prédominance alimentaire,
. les pharmacies,
. les commerces de véhicules automobiles ou de motocycles,
. les halles et marchés d’approvisionnement au détail, couverts ou non, établis sur les dépendances du domaine public et dont la création est décidée par le conseil municipal, 
. les magasins accessibles aux seuls voyageurs munis de billets et situés dans l'enceinte des aéroports et les parties du domaine public affecté aux gares ferroviaires et routières situées en centre-ville d'une surface maximum de 2 500 m², 
. les opérations immobilières combinant un projet d'implantation commerciale et des logements situées dans un centre-ville compris dans l'un des secteurs d'intervention d'une opération mentionnée à l'article L303-2 du Code de la construction et de l'habitation, dès lors que la surface de vente du commerce est inférieure au quart de la surface de plancher à destination d'habitation, 
. sous conditions, les regroupements de surfaces de vente de magasins situés dans le périmètre d'une grande opération d'urbanisme, qui comporte la transformation d'une zone d'activité économique afin d'en favoriser la mixité fonctionnelle au profit d'implantations, notamment industrielles.

La demande d'autorisation d'exploitation commerciale doit être présentée :

- Pour les projets nécessitant un permis de construire, à la mairie de la commune d'implantation en 2 exemplaires (joints aux 4 exemplaires du dossier de demande de permis de construire), dont un sur support dématérialisé. Ce dossier est ensuite transmis au secrétariat de la commission départementale d'aménagement commercial (CDAC) par le maire.

- Pour les projets ne nécessitant pas de permis de construire, au secrétariat de la CDAC, en 2 exemplaires dont un sur support dématérialisé, avant la réalisation du projet. Elle est soit adressée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, soit déposée contre décharge, soit envoyée par voie électronique. Dans ce dernier cas, l'accusé de réception électronique est adressé sans délai.

Dans tous les cas, la demande doit être accompagnée d'un dossier comportant les éléments fixés par l'article A752-1 du Code du commerce

La commission se prononce dans un délai de 2 mois à compter de sa saisine. Passé ce délai, la décision est réputée favorable.

La décision de la CDAC peut, dans un délai d'un mois, faire l'objet d'un recours devant la commission nationale d'aménagement commercial, qui doit se prononcer dans un délai de 4 mois à compter de sa saisine.

Ce recours peut être formé par le demandeur, le préfet, un membre de la CDAC, un professionnel qui exerce son activité dans les limites de la zone de chalandise du projet et  qui est susceptible d'être affecté par lui, ou par une association le représentant.

Articles L752-1 à L752-25 et R752-1 et suivants du Code du commerce et article L425-4 du Code de l'urbanisme

Article R*423-2 du Code de l’urbanisme

Pour plus d'informations sur les CDAC 

  • Respecter les normes de sécurité et d'accessibilité

Pour les locaux ouverts au public, les obligations relatives aux ERP - établissements recevant du public - doivent être respectées :
- en termes de sécurité incendie, des mesures de prévention et de sauvegarde propres à assurer la sécurité des personnes doivent être mises en place,
- en termes d'accessibilité, l'accès aux locaux notamment pour les personnes en situation de handicap doit être assuré.

Pour en savoir plus.

  • Respecter la réglementation des ventes

Les prix sont librement fixés par les professionnels, à quelques exceptions près (le tabac, les médicaments, les livres, etc.).

Toutefois, la revente à perte est interdite, sauf dans les cas suivants :
- ventes volontaires ou forcées motivées par la cessation ou le changement d'une activité commerciale ; 
- produits dont la vente présente un caractère saisonnier marqué, pendant la période terminale de la saison des ventes et dans l'intervalle compris entre deux saisons de vente ; 
- produits qui ne répondent plus à la demande générale en raison de l'évolution de la mode ou de l'apparition de perfectionnements techniques ; 
- produits, aux caractéristiques identiques, dont le réapprovisionnement s'est effectué en baisse, le prix effectif d'achat étant alors remplacé par le prix résultant de la nouvelle facture d'achat ; 
- produits non alimentaires commercialisés dans un magasin d'une surface de vente de moins de 1 000 m², dont le prix de revente est aligné sur le prix légalement pratiqué pour les mêmes produits par un autre commerçant dans la même zone d'activité ; 
- produits périssables à partir du moment où ils sont menacés d'altération rapide, à condition que l'offre de prix réduit ne fasse l'objet d'une quelconque publicité ou annonce à l'extérieur du point de vente ; 
- produits soldés.

Articles L442-1 et suivants du Code de commerce, article 131-39 du Code pénal

 

  • L'affichage des prix

Le prix des produits destinés à la vente au détail et exposés à la vue du public, en vitrine, en étalage ou à l'intérieur du lieu de vente :
- doit faire l'objet d'un marquage par écriteau ou d'un étiquetage, parfaitement lisible,
- doit être indiqué sur le produit lui-même ou à proximité de celui-ci de façon qu'il n'existe aucune incertitude quant au produit auquel il se rapporte.

Le prix affiché doit correspondre à la somme totale qui devra être effectivement payée par le consommateur.

Lorsqu'il s'agit de produits vendus au poids ou à la mesure, l'indication du prix doit être accompagnée de l'unité de poids ou de mesure à laquelle ce prix correspond.

A noter : certains produits doivent respecter un affichage particulier (les produits en cuir, les chaussures, les meubles neufs, etc.).
Arrêté du 3 décembre 1987 

 

  • Les ventes réglementées

Les promotions, liquidations, ventes au déballage, soldes, etc. sont des méthodes de vente réglementées et définies avec précision par la loi. Leur objectif est de garantir l'exercice d'une concurrence loyale entre les commerçants ainsi que la protection du consommateur.
Pour plus d'informations sur la réglementation des ventes, consulter les fiches de la DGCCRF.

 

  • Contrôle des appareils de pesage

Certaines catégories d'instruments de mesure (balances dans les commerces, pompes à essence, etc.) sont soumises au respect de la réglementation en matière de métrologie légale et sont contrôlées régulièrement par l'Etat.
Pour plus d'informations, consulter le site du ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.

 

  • Exercice non sédentaire de l'activité

L'exercice non sédentaire de l'activité est subordonné à des formalités supplémentaires.
Pour plus d'informations, se reporter à la fiche « Commerce ambulant ».

Peut-on ouvrir un commerce de détail non alimentaire sans diplôme ?

Pour ouvrir un commerce de détail non alimentaire, il n’est pas requis de diplôme spécifique. Cela étant, en fonction de l’activité exploitée dans le commerce, il peut être nécessaire d’obtenir un agrément, de suivre une formation, etc.

Faut-il une autorisation spécifique pour ouvrir un commerce de détail non alimentaire ?

Pas obligatoirement. Toutefois, dans certaines situations, une autorisation d’exploitation commerciale (AEC) peut être requise. Ce sera le cas, par exemple, en cas de création d'un commerce de détail d'une surface de vente supérieure à 1 000 m² à la suite d'une construction nouvelle.

Les prix doivent-ils être obligatoirement affichés dans un magasin ?

Oui. Le prix des produits destinés à la vente au détail et exposés à la vue du public, en vitrine, en étalage ou à l'intérieur du magasin doit faire l'objet d'un marquage par écriteau ou d'un étiquetage, parfaitement lisible. 

Grâce à cet affichage, le consommateur doit être informé du prix qu’il devra effectivement payer.