Dans cet article :
Une fois l’entreprise créée, elle doit faire face aux charges d’exploitation, mais aussi financer les investissements nécessaires pour se développer. Plusieurs solutions existent pour répondre à ces besoins en financement.
Développer l'entreprise en obtenant des financements
L'entreprise est désormais lancée, les commandes s'accumulent et le besoin en fonds de roulement (BFR) augmente. Des projets de développement voient le jour et le manque de fonds propres se fait ressentir. De nouvelles ressources immatérielles doivent être acquises…
Investir, recruter, solliciter de nouveaux partenaires, s’orienter vers un développement à l’international… tels sont les nouveaux défis auxquels doivent répondre les dirigeants d’entreprises en croissance.
Face à chaque problématique, il existe de nombreuses solutions financières qu'il est important de connaître : les crédits d'exploitation à court terme, pour financer le cycle d'exploitation de l'entreprise et faire face aux dettes ; les prêts bancaires à moyen et long terme pour le financement des investissements ; l’intervention d’un ou plusieurs acteurs du capital-risque lorsque le renforcement des fonds propres de l'entreprise s'impose.
Les crédits d'exploitation pour financer le BFR
Les crédits d'exploitation (ou "crédits de fonctionnement") sont des formules de financement adaptées aux besoins de trésorerie de l'entreprise dans son activité quotidienne.
Bien souvent les jeunes entreprises sont confrontées au problème du financement de leur besoin en fonds de roulement (BFR).
Souvent négligé par les créateurs en phase de démarrage, le BFR s'accroît au cours des premières années d'activité. Il s’agit pourtant d’un indicateur essentiel du business plan établi au moment de la création de l’entreprise. Une commande importante à honorer, des délais de paiement qui augmentent et la trésorerie "voit rouge" !
Des solutions spécifiques peuvent donc être négociées avec la banque pour éviter les situations problématiques et préserver la santé financière de l'entreprise. Toutefois, cette situation ne doit être que passagère : c'est pourquoi ces solutions ne sont prévues que sur le court terme.
Facilités de caisse et découvert | La facilité de caisse est une possibilité de découvert bancaire de très courte durée pour des décalages ponctuels entre les entrées et les sorties de trésorerie de l'entreprise. Le découvert, d'une durée plus longue que la facilité de caisse, complète le fonds de roulement de l'entreprise temporairement insuffisant. Modalités : l'entreprise signe avec sa banque un contrat écrit d'autorisation de découvert |
Escompte bancaire | C'est la possibilité pour l'entreprise de percevoir immédiatement la majeure partie d'une créance due par un client. Modalités : le client signe un effet de commerce à partir duquel la banque versera la somme inscrite déduite des frais et agios. |
Cession Dailly | C'est un transfert de créances. L'entreprise "vend" ses créances clients à un organisme financier. Modalités : l'entreprise rédige un bordereau sur lequel elle précise l'ensemble des créances cédées et reçoit la somme correspondante déduction faite des frais. |
Affacturage | C'est également un transfert de créances à un organisme spécialisé qui se charge de les recouvrer et fait l'avance à l'entreprise de leur montant diminué d'une commission. Modalités : l'entreprise s'adresse à une société d'affacturage avec laquelle elle signe un contrat de recouvrement de créances. |
Les financements bancaires et dispositifs de crédit-bail
Vous avez un projet d’investissement ?
Les prêts bancaires à moyen et long terme sont couramment utilisés pour financer son développement notamment par de nouvelles acquisitions.
Prêt bancaire | Il finance l'achat d'immobilisations (matériel, machines-outils, véhicules, locaux, droit au bail, fonds de commerce ; etc.). Modalités : après accord, l'entreprise signe un contrat de prêt avec sa banque. Les coûts varient d’une banque à une autre. |
Prêt croissance TPE | Il s'agit d'un prêt sans garantie de 10 000 à 50 000 euros, adapté aux projets de développement des TPE et PME ayant moins de 50 salariés, et proposé par Bpifrance en partenariat avec les régions. Modalités : la demande de prêt s'effectue en ligne. En savoir plus sur les Prêts Croissance TPE proposés dans votre région. |
Demande de crédit avec l'Ordre des experts-comptables | L'Ordre des experts-comptables a mis en place un partenariat avec les principales banques françaises pour faciliter l’obtention de crédits bancaires de moins de 200 000 €. Modalités : la demande de crédit est effectuée en ligne par l'expert-comptable et est transmise simultanément à trois établissements bancaires maximum. En savoir plus sur le dispositif Crédit 200 K€. |
Crédit-bail mobilier Location financière | Il finance la location de matériel, machines, véhicules dont l'entreprise devient propriétaire en fin de contrat. Modalités : l'entreprise signe un contrat de location. |
Crédit-bail immobilier | Il finance la location avec option d'achat de tout bien immobilier à usage professionnel : à construire, neuf ou d'occasion (à l'exception des constructions spécifiques). Modalités : l'entreprise signe un contrat de location avec option d'achat. |
Le capital risque pour faire appel à des investisseurs
Les entreprises qui :
- ont développé des produits, services ou procédés nouveaux désormais au point et dégageant des revenus,
- et sont donc en mesure de présenter des éléments chiffrés sur leur activité et le potentiel du marché à conquérir (dans le pays ou à l’international),
peuvent procéder à une levée de fonds pour financer leur développement.
Le capital risque est une solution de financement en fonds propres mobilisable pour soutenir la croissance des entreprises.
L'augmentation des fonds propres consolide la structure financière de l'entreprise sans l'endetter. L’entreprise offre ainsi un gage de sécurité à ses créanciers. En effet, un banquier sera plutôt bien disposé à soutenir financièrement une entreprise ayant un bon niveau de fonds propres.
Cette solution suppose, pour les dirigeants et associés, de laisser entrer au capital de la société des investisseurs qui en sortiront quelques années plus tard après avoir vendu au mieux leurs titres. Avec le capital-risque, les dirigeants bénéficient d'accompagnement, de conseil et d'un puissant effet de levier financier.
- Qui sont les acteurs du capital risque ?
Compte tenu des besoins en fonds propres des entreprises, on distingue :
- Les fonds nationaux (publics ou privés) généralistes ou spécialisés dans certains secteurs d'activité : le high-tech, les énergies propres (cleantechs), les biotechs, les logiciels, etc.
Parmi eux Bpifrance joue un rôle important à travers plusieurs outils. En savoir plus
- Les fonds privés dont certains sont fédérés par France Invest - Association des investisseurs pour la croissance
- Les fonds régionaux qui interviennent à travers les Instituts régionaux de participation (IRP)
- Le Corporate venture : ce sont des fonds créés par de grands groupes industriels, souvent spécialisés et intervenant généralement sur leur propre secteur d'activité.
Ces investissements permettent aux industriels de connaître et de maîtriser toutes les avancées technologiques sur leur marché. L'expertise acquise et la caution offerte par ces grands groupes peut s'avérer utile pour l'entrepreneur.
- Les Business angels, particuliers issus en général du monde des affaires, et disposés à investir des capitaux dans des projets innovants. Ils sont fédérés par France angels.
En savoir plus sur le capital-risque et sur son fonctionnement
- A qui s'adresser ?
- Bpifrance
- France Invest - Association des investisseurs pour la croissance
- France Angels – Réseau de business angels
- Cabinets de conseil financiers dédiés au financement de la croissance des entreprises
A noter, les entreprises qui s’engagent dans un parcours de développement à l’international et donc dans un parcours de prospection à l’étranger, disposent de ressources spécifiques. Bpifrance est un acteur majeur qui intervient dans le financement de l’export. En savoir plus (site Bpifrance).
Le crowdfunding ou financement participatif
Grâce au crowdfunding, vous pouvez faire appel à un large public via Internet pour financer un projet de création mais aussi de développement de votre entreprise. C’est une solution intéressante qui représente un mode de financement alternatif au prêt bancaire. Découvrez notre sélection de sites et plateformes de crowdfunding.
Vous avez un projet de développement ? Demandez (par écrit) à votre agence bancaire la note qui détermine votre capacité de financement. C'est un droit qui ne peut vous être refusé, depuis la loi tendant à favoriser l'accès au crédit des PME du 20 octobre 2009 (loi Brunel). --> Cette note est favorable ? Vous ne devriez pas dans ce cas rencontrer de difficultés pour accéder à un financement bancaire. --> Elle est un peu juste ? Prenez rendez-vous avec votre banquier pour essayer de négocier une amélioration de cette note et réussir à faire financer le développement de votre entreprise. N'hésitez pas à cette occasion à vous faire aider par votre expert-comptable. --> Elle est défavorable ? Vous aurez du mal à accéder aux modes de financement traditionnels. Recherchez des solutions alternatives : financement participatif ou aides publiques par exemple. En savoir plus sur les aides publiques à la création ou reprise de startups. Accéder à la Base des aides aux entreprises. En savoir plus sur comment identifier les aides à la création ou reprise d'entreprise