Dans cet article :
Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise et vous envisagez d'être au moins deux associés pour lancer votre activité. Dans ce cas, vous n’aurez pas d’autre choix que de créer une société pluripersonnelle : SARL, SNC, SAS ou SA.
Quels sont les avantages et les inconvénients d’entreprendre à plusieurs ?
Le principal avantage est de pouvoir partager et répartir les tâches avec vos associés selon les compétences de chacun. Cela vous permet également de réunir des capitaux plus importants, de prendre des décisions en commun et de partager les bénéfices et les risques.
Mais attention ! Entreprendre à plusieurs, c'est aussi prendre le risque de ne plus être en phase à un moment ou à un autre sur le devenir de l'activité, sur certains actes de gestion et sur les projets de développement de l'activité. Soyez vigilant au risque de conflits entre les associés : c'est une des causes d'échec des nouvelles entreprises.
Il vous faudra donc au départ bien préciser les droits, responsabilités et pouvoirs de chacun dans les statuts et/ou dans un pacte d’associés.
Suivez nos conseils pour entreprendre à plusieurs dans de bonnes conditions.
Créer une société : en quoi cela consiste-t-il ?
La création d’une société consiste à donner naissance à une personne morale distincte de vous juridiquement. Cela nécessite de lui :
- donner un nom : une dénomination sociale,
- affecter un domicile : le siège social,
- apporter un minimum d'argent pour faire face à ses premières dépenses : le capital social.
Il est indispensable de consigner dans les statuts et/ou dans un règlement intérieur toutes les règles qui régiront son fonctionnement et de désigner un ou plusieurs dirigeants chargés de l'administrer au quotidien et de la représenter vis-à-vis des tiers.
Quelles sont les sociétés les plus couramment créées ?
Les structures qui ont été les plus utilisées en 2018 sont la SAS (50 % des sociétés ont été créées sous cette forme) et la SARL (44 %).
Les créations de SA sont quant à elles très minoritaires. Elles nécessitent un capital minimum de 37 000 euros et sont réservées à des projets à fort potentiel, exigeant des capitaux importants. Ses règles de fonctionnement peuvent en effet rassurer des investisseurs : présence d'un commissaire aux comptes, organes de direction, etc.
Les SNC (Sociétés en nom collectif) sont également peu répandues en raison des risques pris par les associés qui ont tous la qualité de commerçant et sont responsables solidairement et indéfiniment des dettes de la société.
A noter que si vous avez l’intention de privilégier une gouvernance démocratique, vous pouvez créer une SARL, une SAS ou une SA qui prendra la forme d’une Scop au niveau de son fonctionnement et de sa gouvernance.
Plusieurs entreprises peuvent également se regrouper pour faciliter l'exercice de l'activité de leurs membres. Elles peuvent créer par exemple un GIE (Groupement d’intérêt économique). Le membres de professions libérales peuvent de leur côté constituer une SCM (Société civile des moyens) pour partager des moyens (locaux, accueil, matériel) et donc réaliser une économie.
Sur quels critères choisir le type de société qui vous convient ?
Il existe des critères objectifs comme le montant minimum du capital, le statut social du dirigeant ou le régime fiscal de la société qui sont déterminés par la loi avec des possibilités d’option.
D’autres critères sont plus subjectifs : ils sont pris en considération lorsque l'on souhaite renforcer, dès le début, la crédibilité de l'entreprise en lui donnant une meilleure image auprès des tiers. C'est le cas de la SAS ou de la SA pour certains projets.
Les perspectives de croissance de l'entreprise peuvent par ailleurs nécessiter, à court terme, un type de société différent, du fait de besoins de capitaux plus importants, d'exigences d'un nouveau partenaire financier, etc. Il peut être préférable de tenir compte, dès le départ, de ces éléments.
Présentation des structures pluripersonnelles possibles en fonction des types de projets
Sociétés s'adaptant à tous les types de projets |
A noter : la SARL et la SAS peuvent adopter la forme coopérative Scop (Société coopérative et participative) |
Sociétés s'adaptant aux projets innovants, startups ou nécessitant des capitaux importants au départ |
A noter : la SA et la SAS peuvent adopter la forme coopérative Scop (Société coopérative et participative) |
Sociétés regroupant des personnes privées et publiques |
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Sociétés ayant pour objet d'exercer une activité commerciale. |
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Sociétés ayant pour objet d'exercer une profession libérale réglementée : avocats, notaires, architectes, géomètres experts, médecins… |
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Sociétés et groupements ayant pour objet de faciliter l'exercice de l'activité professionnelle de leurs membres. |
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